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ALORS QUE LES OPÉRATIONS RUSSES SE POURSUIVENT : Moscou et Kiev envisagent un 2e round de négociations

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Le Kremlin a jugé prématuré hier, de «donner une appréciation» des pourparlers, les premiers, qui se sont tenus, lundi, à Gomel, en Biélorussie entre Russes et Ukrainiens. , affirmant que «des négociations directes sont en cours entre les délégations russe et ukrainienne» a déclaré, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Déclarant que le président Vladimir Poutine avait été informé des pourparlers, mais qu’il était «trop tôt pour en donner une appréciation», le responsable russe, Dmitri Peskov a ajouté que «nous devons les analyser et ensuite penser aux perspectives rapportées par [le négociateur en chef Vladimir] Medinski», a-t-il précisé. Alors que des informations faisaient état dans la soirée de lundi, après plus de six heures de négociations entre les délégations russe et ukrainienne, d’éventuelle reprise d’un, second round de pourparlers dans deux jours, le porte-parole du Kremlin a affirmé hier, que «des négociations directes sont en cours entre les délégations russe et ukrainienne».
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a affirmé, hier de son côté, que «les forces armées de la fédération de Russie continueront l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que les objectifs fixés soient atteints» dans une intervention retransmise à la télévision.  Dans sa communication de près d’une heure et demi, avec le président français, le locataire du Kremlin, Vladimir Poutine « a souligné, sur le règlement de la crise ukrainienne que celui-ci « n’est possible que si les intérêts de sécurité légitimes de la Russie sont inconditionnellement pris en compte », y compris, indique le Kremlin « la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée, l’exécution des missions de démilitarisation et de dénazification de l’État ukrainien et la garantie de son statut neutre».
Le compte-rendu sur le bilan, au sixième jour (hier :Ndlr) de l’opération militaire russe en Ukraine, le major-général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a fait état hier, de « la perte des forces ukrainiennes de l’accès à la mer d’Azov, et que 1 325 sites d’infrastructures militaires ukrainiens ont été frappés depuis le 24 février ». Il a indiqué que «les forces armées russes ont frappé avec des armes de précision aéroportées et maritimes à longue portée », détruisant, selon le bilan en question, deux aérodromes et trois postes de défense aérienne en Ukraine, 395 chars ukrainiens, 59 lance-roquettes multiples, 179 canons d’artillerie et 286 véhicules militaires spéciaux. De son côté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a renouvelé, hier, son appel, aux dirigeants de l’Union européenne, les invitant à «prouver qu’ils sont avec l’Ukraine», au lendemain de la diffusion d’une vidéo, dans laquelle, il affiche, lundi, à ses soutiens occidentaux, la signature de la demande ukrainienne d’adhérer à l’UE, que des responsables de pays membres de l’UE ont été favorables, proposant une « procédure spéciale » pour permettre à Kiev d’avoir un siège à Bruxelles. Sur les pourparlers que sa délégation composée du ministre de la Défense, Oleksi Reznikov, le conseiller à la présidence, Mykhailo Podolyak, le chef du groupe parlementaire du parti « Serviteur du peuple », David Arakhamia, le premier chef adjoint de la délégation ukrainienne dans le groupe de contact du règlement du conflit au Donbass, Andreï Kostine et le chef adjoint de la diplomatie, Mykola Totchitsky, le président ukrainien a indiqué, qu’il se penche sur la teneur de la rencontre de Gomel, ce qui demandera du temps, alors que l’armée russe est aux portes de la capitale ukrainienne, Kiev. Les délégations russe et ukrainienne ont quitté certes la table des négociations et chacune de son côté est rentrée pour des consultations avec les responsables de hauts niveaux, le président et son staff côté russe, du côté ukrainien avec le président ukrainien et à son tour avec ses soutiens, notamment Washington, après avoir convenu et voulu tenir un «deuxième round» de pourparlers, selon l’annonce faite, lundi, à Gomel par les négociateurs russes et ukrainiens. Ayant déjà établi « une série de priorités et thèmes qui demandent certaines décisions », celles-ci devront être prises, pour les revoir, autour d’une table, une seconde fois, selon, Mikhaïlo Podoliak, l’un des négociateurs ukrainiens. Son homologue russe, Vladimir Medinski, avait de son côté indiqué, que la nouvelle rencontre aurait lieu «bientôt» à la frontière polono-bélarusse. Le jour de la tenue du premier round des négociations, à la frontière polono-bélarusse, lundi, le département d’État américain avait annoncé, la suspension du travail de sa mission à l’ambassade des États-Unis à Minsk, en Biélorussie, où ont lieu, des négociations entre Russes et Ukrainiens en vue d’un cessez-le-feu.

Le PDG de TotalEnergies : « On n’a pas assez de terminaux en Europe pour regazéifier le gaz liquéfié afin de remplacer les 40% de gaz russe ».
Hier, au sixième jour des opérations militaires en Ukraine, celles-ci, se sont accompagnées, par l’intensification des tensions, notamment via des déclarations, entre responsables russes et occidentaux, notamment européens. Hier, au lendemain de la communication téléphonique entre les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, le ministre français de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé l’examen d’un nouveau « train de sanctions » contre la Russie, dans le cadre d’ « une guerre économique et financière totale à la Russie» avant d’ajouter « nous allons provoquer l’effondrement totale de l’économie russe ».
Il est à rappeler que le Groupe français, comptant 40 des plus grands patrons de France, 34 ont d’importants investissements en Fédération de Russie. S’exprimant à Paris devant le forum de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), indiquant qu’au cours de la dernière année, la hausse des prix du gaz, encore constatée aujourd’hui (hier :NDLR) était « conjoncturelle », liée à une forte demande venue de Chine, le PDG de Total Énergies, Patrick Pouyannée a déclaré que « si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe ». Ne cachant pas les inquiétudes des responsables européens de voire Moscou répondre par de nouvelles sanctions contre celles de l’UE, dont la fermeture du robinet du gaz russe, vers l’Europe, le président de Total Energies a abordé ces craintes. Selon lui «  pour alimenter l’Europe en gaz, soit on a des tuyaux, soit on a des terminaux de regazéification où on amène du gaz naturel liquéfié (GNL). Or ils sont tous pleins en ce moment, et on n’a pas assez de terminaux en Europe pour regazéifier le gaz liquéfié afin de remplacer les 40% de gaz russe », a-t-il affirmé, « il faut deux ou trois ans pour construire un terminal (..) et donc quand on me dit ‘comment vous faites si les 40% de gaz russe disparaissent, alors là je peux vous dire que je ne sais pas quoi faire. Je saurai faire dans deux-trois ans si on construit des terminaux, car on a du gaz, mais il faut pouvoir l’acheminer et là on a un problème d’infrastructure. ». En réactions aux propos précités du ministre français, Bruno le Maire, Moscou a réagi via son Premier ministre, ex-président russe, Dmitry Medvedev, qui dans sa mise en garde a écrit sur Tweeter «faites attention à votre discours, messieurs ! Et n’oubliez pas que les guerres économiques dans l’histoire de l’humanité se sont souvent transformées en guerres réelles.» Une réponse qui intervient aussi, en avertissement au président du Conseil européen accusant hier, la Fédération de Russie de «terrorisme géopolitique». Par ailleurs, il y a lieu de noter que Washington a exempté les exportations énergétiques russes des sanctions américaines, pour « stabiliser les prix des combustibles fossiles et les marchés financiers en occident » selon Washington.
Karima B.

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