Accueil ACTUALITÉ Algérie, Niger et Tchad en conclave demain, à Alger : la...

Algérie, Niger et Tchad en conclave demain, à Alger : la sous-région à la loupe

0

Une rencontre tripartite de concertation et d’échange de vues et d’analyses, entre les responsables algériens, nigériens et tchadiens, sur la situation qui prévaut dans la sous-région, notamment en Libye, se tiendra demain, à Alger. Il sera question essentiellement, de l’examen de la coopération dans le domaine politique et sécuritaire dans la sous-région et des efforts à consentir en soutien au dialogue inter-libyen, en cours à Genève, sous la médiation des Nations unies en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye. Les conséquences de la crise politico-sécuritaire en Libye, qui demeurent inquiétantes et préoccupantes pour ses voisins, au regard de la situation chaotique qui prévaut dans ce pays, seront au menu du conclave regroupant l’Algérie, le Niger et le Tchad, demain, à Alger. Les travaux de cette réunion tripartite seront menés, respectivement, par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger, Kane Aichatou Boulama, et le ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine de la République du Tchad, Moussa Faki Mahamat. Ce conclave se tient, dans un double objectif, à la lecture du communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, annonçant la tenue de la réunion « «qui

s’inscrit dans la tradition de concertation entre ces pays sur les questions intéressant la coopération et la sécurité dans la sous-région » lit-on. Il est indiqué, également que le dit conclave « sera l’occasion pour les trois ministres de procéder à un échange de vues et d’analyses sur la situation préoccupante prévalant dans leur voisinage immédiat». Les menaces qui pèsent sur la sécurité des pays voisins à la Libye, dont Alger, N’jdamena et Niamey, notamment au regard du chaos qui règne dans ce pays, nécessitent davantage d’efforts de coopération, sur les plans politiques et de la sécurité des frontières. Depuis près de quatre ans, après l’effondrement des institutions libyennes, suite aux évènements de 2011 et l’intervention militaire de l’Otan en Libye, les trafiquants d’armes et les groupes terroristes ont profité du chaos libyen pour fortifier et étendre leurs activités illégales.
D’où la nécessité de multiplier la concertation entre responsables des pays de la sous région, voisins à la Libye, pour une meilleure coopération permettant de faire face aux défis communs, dont celui de la sécurisation des frontières. Le conclave d’Alger, sera l’occasion selon la même source « de renouveler l’engagement des trois pays (Algérie-Niger-Tchad Ndlr) d’accompagner les frères libyens dans la recherche d’une solution politique sous l’égide des Nations unies » qui, est-il précisé « doit mener à la formation d’un gouvernement d’union nationale » ajoute ledit communiqué. Un renouvellement qui interviendra dans un contexte particulier marquant le processus du dialogue-inter-libyen, que mène le médiateur des Nations unies, qui connaît des avances, ces derniers jours, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale. L’ONU s’est exprimée, pour rappel, à ce propos, en indiquant qu’elle espère le voir aboutir vers le 20 septembre prochain, afin qu’il puisse être mis en œuvre un mois plus tard. Le conclave d’Alger qui abordera l’accompagnement des acteurs libyens, dans les efforts en cours du médiateur onusien pour la formation du gouvernement d’’union en question, ne manquera sûrement pas d’aborder cet accompagnement notamment durant la phase de transition en Libye. L’émissaire de l’ONU pour la Libye s’active, dans ses discussions avec les acteurs libyens sur les annexes de l’accord ainsi que la composition du gouvernement d’union nationale de Libye. Le conclave d’Alger intervient au lendemain de deux rencontres de Bernardino Léon avec les acteurs libyens, celle tenue mardi dernier, avec des membres du CGN, à Istanbul, et la session de Genève, jeudi à vendredi dernier, du processus de dialogue inter-libyen, à laquelle a pris part le CGN. Estimant la rencontre d’Istanbul avec Bernardino Léon de « positive » selon un des responsables du Conseil de Tripoli, Mahmoud Abdelaziz, celui-ci a annoncé, dans la soirée de mercredi dernier, la participation d’une délégation de CGN, aux pourparlers inter-libyens de Genève. à cela s’ajoute l’annonce, mardi dernier, par le Parlement de Tobrouk, qui est reconnu par la communauté internationale de l’adoption de la liste de ses 12 candidats, devant composer le gouvernement d’union nationale, parmi eux, l’ancien chef de la diplomatie libyenne Abdel Rahmane Chalgham, selon l’agence de presse libyenne. Sous l’égide de l’ONU, ces deux parties ont mené à Genève, des discussions sous la médiation de Bernardino, entre autres, sur les noms des ministres qui constitueront un gouvernement d’union nationale, dont l’annonce de sa formation constituera la première étape du lancement de la réconciliation en Libye, pays appelé à puiser dans ses forces, pour pouvoir s’en sortir des sables mouvants du chaos et éviter le pire scénario. Et c’est dans ce contexte que les responsables, d’Alger, de Niamey et de N’jdamena se rencontrent, demain à Alger, afin de se concerter pour dégager l’approche commune relative à l’accompagnement des Libyens, à renouer avec la vie et le dialogue politique, loin de l’usage des armes, en vue de relever les multiples défis auxquels est confrontée la Libye. Des défis et des problèmes complexes, de nature sécuritaire, avec l’activité terroriste dans ce pays, dont celle de Daech, et ses conséquences sur la sous-région. Laquelle les pays qui la composent- Algérie-Niger-Tchad- leurs responsables se réunissent, demain à Alger pour des concertations et l’examen de ces questions d’intérêts communs, sur fond de la teneur des négociations inter-libyennes du médiateur onusien, Bernardino Léon, visant la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Karima Bennour

Article précédentGrèce : Tsipras ouvre une fenêtre de coopération avec les socialistes
Article suivantChange informel au Squatre Port-Saïd (Alger) : l’Euro triture le Dinar en toute quiétude

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.