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Abdelaziz Belaïd : «Il n’y a pas de volonté réelle pour calmer la colère citoyenne»

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Le président du parti Front el moustakbal (FM), Abdelaziz Belaïd, estime que nos responsables, bien que disposant des moyens nécessaires, ne semblent pas déterminés à engager un débat profond pour trouver un consensus avec les manifestants opposés à l’exploitation du gaz de schiste. S’exprimant sur le sujet lors d’une conférence de presse tenue, hier, au niveau de son siège national, Abdelaziz Belaïd a déclaré que les manifestations des habitants du Sud contre l’exploitation du gaz de schiste ne sont pas aussi difficiles à maitriser. Cependant, il estime que si les autorités continuent à fermer le débat, avec tous les Algériens, autour du sujet, la colère des habitants du Sud pourrait prendre des proportions plus dangereuses. Le conférencier a mis le point sur l’absence de coordination entre les différentes institutions étatiques et l’absence de vision claire autour de la question, provoquant ainsi l’inquiétude des citoyens. Un état de fait qui a cédé la place aux spéculations et tentatives de manipulation des opportunistes qui, ajoute-il, veulent saisir la conjoncture pour des fins inavouées. « Il faut ouvrir un débat transparent et profond autour de la nécessité de se lancer sur cette nouvelle industrie dans les universités, les medias et autres milieux », a-t-il martelé. Et d’ajouter que certaines parties, des lobbies étrangers notamment, tentent toujours de provoquer des crises, et instrumentaliser la conjoncture actuelle à des fins commerciales, que les Algériens doivent en être conscients. Mais, cela ne justifie pas, enchaîne le conférencier, l’échec de nos responsables à trouver des issues aux problèmes internes, eux qui attribuent souvent leurs limites à l’ingérence de la main étrangère. Le président du Front el moustakbal, estime que les décisions du gouvernement, souvent irréfléchies et unilatérales, sont pour beaucoup dans le déclenchement des manifestations à travers le territoire national. Pour lui, revoir la décision d’exploitation du gaz de schiste, si nécessaire est, n’est nullement un signe de perte d’autorité. Bien au contraire, estime-t-il, c’est le refus du débat qui pourrait provoquer le pire. L’Algérie a-t-elle réellement besoin de se lancer, actuellement, dans l’exploitation de cette énergie? Faut-il gagner du temps pour se former davantage sur les technologies modernes et la maîtrise de cette industrie ? Faut-il exploiter d’autres ressources naturelles à l’instar de l’énergie solaire et l’uranium? Autant de questions auxquelles apporter des réponses nécessite, selon Abdelaziz Belaïd, ouvrir un débat transparent, entre les Algériens, dans le cadre d’une véritable politique énergétique. Abordant le sujet de la baisse des prix du pétrole, le conférencier a déploré le fait que l’Algérie ait perdu son ancrage d’autrefois au sein de l’Opep, ni pris de décisions concrètes pour tenter d’influer sur cette crise, produit d’un complot américain visant, en premier lieu, l’économie russe. Abdelaziz Belaïd déplore encore le manque de prévisions sur l’évolution des prix du pétrole, cédant ainsi la place aux spéculations et à la panique parmi les Algériens. Cela en sachant des perturbations prochaines des prix d’autres produits de bases, à l’exemple de l’orge, sur les marchés mondiaux, ne sont pas à écarter. Il convient de rappeler que le président du Front de libération national (FLN), Amar Saâdani, avait fustigé, il y a quelques jours, les autorités ainsi que les partis politiques, de ne pas aller vers les Algériens et ouvrir le débat autour de l’exploitation du gaz de schiste. Une réaction que partagent, en effet, les observateurs, d’autant que la montée au créneau des habitants du Sud est justifiée non seulement par la question du gaz de schiste, mais aussi par l’exclusion et le chômage qui va crescendo.
Salim Nasri

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1 COMMENTAIRE

  1. bonjour
    il y fallu faire cela bien a vent mais nos responsables sont la que pour leur propre intéres . ou sont nos chercheur pourquoi nos ministres ne demande pas conseil a nos chercheur ils y a des centaines au niveau de nos universités ont ils peur de la réalités et de leur savoir sa laisse entendre que nos ministre non aucun sens a la réalité et a l’avenir de cette nation voir l’exemple de (chakhib kallil ) et la suite et long moi je direz il sera mieux d’être sage et voir la réalité de face que de dos aux bonne entendeur messieurs les ministres

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