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À QUELQUES SEMAINES DE LA RÉUNION DE L’OPEP À VIENNE : Plaidoyer pour une «stabilité durable» du marché pétrolier

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Plus de deux ans après avoir réussi à réconcilier les pays producteurs de pétrole, autour de la question de la baisse de l’offre de l’or noir, Alger tente, désormais, de maintenir le cap à quelques semaines de la réunion décisive de l’Opep prévue le 3 décembre prochain à Vienne. Ainsi, profitant de la tenue du Sommet « Algeria Future Energy » organisé les 29 et 30 octobre à Alger, le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni a multiplié les rencontres avec les différents responsables du cartel. D’ailleurs, selon un communiqué émanant du ministère de l’Énergie, le premier responsable du secteur a rencontré le secrétaire général de l’Opep, Mohammad Sanusi Barkindo. Durant la réunion, les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant aux efforts menés conjointement entre les pays Opep et non-Opep. Ces efforts, ont « fortement contribué à la stabilisation et à l’équilibre des marchés pétroliers à moyen et long termes », a noté la même source. Dans cet esprit, le ministre de l’Énergie et M. Sanusi Barkindo ont soutenu la poursuite du dialogue entre les pays Opep et non- Opep en faveur d’une stabilité durable du marché pétrolier servant les intérêts des consommateurs, des producteurs et de l’économie mondiale en général. Plus loin, les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue qui avait déjà mené au succès de la réunion d’Alger en septembre 2016.
Pour rappel, la 10ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l’Accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non-Opep (JMMC), tenue en septembre dernier à Alger, avait réitéré la volonté de ces deux parties à stabiliser le marché du brut dans l’intérêt de l’économie mondiale. Malgré les incertitudes croissantes concernant les fondamentaux du marché pétrolier, les 25 pays producteurs continuent de chercher un marché pétrolier mondial équilibré et durablement stable. Ainsi, les ministres des pays Opep et non-Opep ont été unanimes quant à la nécessité de maintenir le dialogue entre eux et avec les pays consommateurs afin de parvenir à des prix du brut favorables à la fois aux économies des pays producteurs et consommateurs.
à noter que les cours du pétrole, qui sont à des niveaux appréciables ces derniers jours, n’attendent que la réunion de Vienne pour maintenir l’équilibre du marché. Néanmoins, il convient de préciser que la production mondiale de pétrole pourrait baisser dans les prochains jours, en raison des troubles géopolitiques qui menacent les plus grands producteurs de pétrole. C’est le cas, notamment de l’Iran qui va être frappé par un nouvel embargo des USA à partir du 4 novembre prochain, sans oublier la baisse de la production du Venezuela et de la Libye soumises à une instabilité chronique qui se répercute négativement sur leurproduction de pétrole.
Les négociations seront, de ce fait, des plus rudes afin que le niveau de production soit «appréciable» pour tout le monde. L’objectif étant de ne pas plonger les prix au niveau qu’ils avaient il y a deux ans, et de ne pas les flamber pour atteindre des seuils vertigineux. C’est d’ailleurs dans cette logique que le ministre de l’Énergie et le SG de l’Opep ont plaidé en faveur d’une stabilité durable du marché pétrolier servant les intérêts des consommateurs, des producteurs et de l’économie mondiale en général. Mais c’est loin d’être acquis surtout que l’Arabie saoudite n’a pas encore dévoilé toutes ses cartes, essentiellement après l’assassinat du journaliste Jamel khashoggi. Le pays du Golfe, qui est le premier producteur mondial, veut éviter les sanctions en faisant pression sur le marché pétrolier.
Lamia Boufassa

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