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Un nul, une lourde défaite et un revers qui entretient tient l’espoir : Le MCA en ballotage favorable, la JSS dans le doute, la JSK déjà hors course

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L’Afrique, ce n’est plus aussi chic. Que c’était dur, et le sera, le parcours de nos représentants en coupes africaines des clubs. Le continent, c’est désormais chose acquise, et on a pu le vérifier (à nos dépens) lors de la toute dernière édition de CAN au Gabon, a changé. Du tout au tout. La concurrence qui devient féroce. Impitoyable.

En attendant l’USM Alger
Après ce qui s’apparente à une vraie déculottée de nos «Verts», qui se sont vus trop beaux et qui regagneront sur la pointe des pieds leurs clubs employeurs respectifs sur le Vieux continent où ils font pourtant des merveilles et s’imposent, pour la plupart, en titulaires indiscutables, c’était au tour, ce dernier week-end, à notre trio «africain» composé de la JS Saoura, (en ligue des champions, en sa qualité de vice-championne d’Algérie et qui accompagne dans son historique aventure, car faisant ses grands débuts dans cette prestigieuse compétition, l’USM Alger, non concernée par le tour préliminaire et donc automatiquement dispensé en raison des points engrangés durant la saison 2015 où les usmistes algérois atteindront le stade final et passeront à côté de leur premier sacre à ce niveau devant l’incontestable N°1 africain, le TP Mazembe du Congo dans une double confrontation où, et comme tout le monde le craignait, l’expérience fera la différence à l’arrivée), de la JS Kabylie enfin de retour à cette Coupe de la CAF avec laquelle elle entretenait, dans un passé récent, une belle histoire d’amour pour avoir cédé souvent (c’était une autre époque et d’autres contextes) à ses charmes, et le MC Alger, premier club algérien (en 1976, à une période faste qui lui aura permis d’offrir au football national son tout premier trophée dans le top des compétitions) à monter sur la plus haute marche du podium, mais qui disparaîtra subitement des radars en faisant des apparitions pour le moins loin des attentes de son bouillonnant public en se ratant à chaque fois dès les premiers tours. JSS- JSK- MCA (dans l’ordre de leur entrée en lice), en attendant l’USMA, le champion d’Algérie en titre, pour laquelle on craint beaucoup à voir le cours, pris par les évènements en Ligue 1 «Mobilis» à mi-chemin de baisser le rideau et des chances qui s’amenuisent au fil des étapes quant à sa capacité à préserver le trône. Trois raisons, après la dernière messe biennale du jeu à onze africain au Gabon, de craindre le pire. Craintes justifiées à peine la 1ère équipe entrée en scène, les Bécharis, évoluant toutefois sans complexe mais trahis à leur tour par leur inexpérience dans ce genre de rendez-vous qu’ils découvrent pour la 1ère fois de leur jeune histoire (pour ceux qui ne le savent pas, le sigle a été créé en 2008, soit il y a moins de dix petites années, d’où la révérence qu’on se doit de leur tirer très bas, pas seulement pour avoir intégré aussi vite l’élite nationale, mais pour y avoir fait plus que de la figuration, en jouant depuis leur accession une place sur le podium, la dernière leur permettant de décrocher le précieux sésame et l’insigne honneur de représenter les couleurs nationales et d’une région férue de football, sur la scène africaine dont ils découvrent et les vraies réalités et l’énorme progression) se faisant contrer par un excellent adversaire nigérian de l’Enugu Rangers, qui a connu ses heures de gloire en Afrique et qui semble bien revenir, confirmant au passage que le Nigeria reste, bon an mal an, une terre de football aux traditions et ambitions intactes.

Espoirs kabyles
Résultat des courses, un nul (avec but malheureusement) qui ne fait nullement les affaires des Algériens et un match «retour» plus que problématique, la réalisation concédée at-home par les camarades de Djemili pouvant peser lourdement dans la balance et décider (ce que l’on ne souhaite pas car tout reste possible, l’attaque, menée par le buteur maison, Djallit est en mesure de rendre la pareille et assurer, pourquoi pas, la qualification en terres adverses) plus tôt que prévu de la fin de l’aventure pour une équipe capable de rendre de meilleures copies.
Ce qu’espèrent les supporters du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, certes toujours sous le coup de la déception après le naufrage en règle de leur club fétiche, la JSK, qui a été corrigée (un sévère revers de 3-0 qui fera date et qui semble avoir déjà décidé du sort des «Canaris» du Djurdjura qui souhaitaient, comme leurs augustes prédécesseurs, voler à nouveau haut dans le ciel africain et qui voient leurs chances réduites presque à néant) par une formation libérienne du Monrovia sortie de nulle part car inconnue au bataillon.
Une JSK pas dans sa meilleure saison et alignant déboires sur déboires en championnat, ses amoureux de Kabylie craignant plus que jamais pour la place en Ligue1 d’un sigle qui, et on ne le soulignera jamais assez, reste le seul à n’avoir jamais goûté aux affres de la relégation.
Affaire donc réglée (en Afrique) et la possibilité de se concentrer plus sérieusement sur les objectifs intra-muros, la course au maintien entrant dans une phase décisive ? Connaissant le «nif» kabyle (suffira-t-il à renverser la tendance, et bien plus, la vapeur par une remontée spectaculaire au tableau d’affichage, qui reste une des spécialités des enfants du Djurdjura ?), on peut espérer, voire croire, en un sursaut d’orgueil de la bande au nouveau tandem (il vient de signer un bail de 18 mois avec l’objectif principal de remettre l’équipe sur de bons rails et sauver une saison en tous points ratée, en évitant le grand saut dans l’inconnu et cette Ligue 2 dont rares en reviennent indemnes pour y avoir fait de vieux os) de la barre technique constitué de Rahmouni et Moussouni, dont la mission, en plus de rassurer leurs fans qui désertent les gradins depuis un certain temps, est de rendre la pareille à leurs vis-à-vis et prouver que la défaite de l’ «aller», aussi lourde qu’inattendue par l’ampleur du score notamment, retrouver le sourire en tutoyant à nouveau l’impossible par une qualification (il faut y croire) toujours … possible.

Béchar- Bab El-Oued : on y croit encore
Aussi possible que le ticket qui tend les bras au «Doyen», les «Rouge et Vert» préservant l’essentiel malgré la courte défaite (1-2) du Ghana, la réalisation signée Seguer préservant dans une large mesure les chances algéroises de durer dans une compétition où ils sont appelés à montrer mieux que ces scènes désolantes dont les principaux acteurs auront été, malheureusement pour l’image de marque du pays et du prestige du MC Alger, l’entraîneur en chef, Mouassa, et le joueur Mokdad, qui se sont donnés en spectacle dans un pugilat en live mondial (les images ont fait déjà le tour de la toile et des réseaux sociaux, ce qui ajoute un plus à la gravité des faits) qui n’honore personne.
Donne au retour du Mouloudia, sur la scène africaine, un goût amer. Une équipe qui a pourtant les moyens de jouer les premiers rôles dans une compétition qu’elle affectionne particulièrement, nonobstant le retour au premier plan (leader de Ligue1 et tous les atouts en main pour réaliser un doublé dans ses cordes) intra-muros.
Défaits sur la plus petite des différences et bénéficiant du fameux but en déplacement, les Mouloudéens sont, à plus d’un titre, dans le bon couloir pour terminer le boulot au stade du 5-Juillet. Mentalement (pourvu que l’affaire Mokdad ne déteigne pas trop sur le moral des troupes) en mesure (la prudence et le respect de l’adversaire restant de mise pour éviter tout excès de confiance, et donc une mauvaise surprise, l’école ghanéenne restant de qualité, redoutable même) d’assurer une qualification leur tendant les bras.
Avec des préjugés favorables – un peu moins pour Saoura dans l’obligation de marquer au moins un but et ne pas perdre, et la JS Kabylie pour laquelle il est interdit d’encaisser sous peine de se compliquer encore plus la tâche – Bouguèche et ses coéquipiers n’ont plus qu’à confirmer en alliant le résultat à la manière, quand bien même il ne leur est pas demandé de sacrifier le tableau de marque pour le spectacle. Combien seront-ils en fin de semaine à l’arrivée de la matche «retour» ? Croisons les doigts et croyons dur comme fer en la bonne étoile de nos trois représentants.
Croire en la capacité de la JSK de signer l’exploit de remonter trois buts et l’emporter. En celle de la JSS de tenir le coup au Nigeria et de faire mordre la poussière (ce sera tellement difficile mais jouable) à leurs augustes adversaires dans leur fief même et dans les conditions que l’on imagine, et du MCA, porté par ses 60 000 inconditionnels d’un stade olympique qui peut s’avérer exigü à l’occasion pour qui connaît l’engouement de ses «Chenouis», d’assurer au moins le minimum syndical (un succès d’un petit but, ce qui est dans les cordes de sa ligne d’attaque) et de répondre présent à l’appel des prochains tours. A Tizi, comme à Béchar ou Alger, on y croit. Pourquoi pas.
Par Azouaou Aghiles

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