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TROIS SEMAINES APRÈS LES MESURES DE CONFINEMENT : À Constantine, les espaces sportifs n’ont été fermés que vendredi

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Le 10 mars, face à l’épidémie de Coronavirus, qui commençait à prendre de l’ampleur, étaient annoncée par le Gouvernement les premières mesures de confinement entamées notamment avec l’interdiction des rassemblements sportifs, culturels, politiques, salons et foires. Ces mesures allaient crescendo être «durcies » jusqu’à rendre le rassemblement de plus de deux personnes interdit. Or, à hauteur de la wilaya de Constantine, les habitants n’ont pas donné l’impression d’être concernés et plus particulièrement les jeunes qui continuaient à se retrouver en masse pour des parties de football autant sur les terrains vagues ; certes plus difficiles à encadrer mais plus grave encore sur les terrains sportifs de proximité plus connus sous le qualificatif de «mateco» qui ont l’avantage d’offrir de bonnes conditions de pratiques sportives et permettent en même temps, en raison de leur implantation en milieu d’ensembles d’habitations, aux habitants des cités d’y assister histoire de tuer le temps. Or, ce n’est que le 27 mars qu’enfin les services de police ont investi les différents espaces pour en évacuer les jeunes d’une part et disperser les spectateurs d’autre part. Soulignons que les comités de quartier n’ont rien fait pour y mettre un terme. Ainsi, a-t-il fallu que nous nous rapprochions téléphoniquement du 1er collaborateur du directeur de la jeunesse et des sports pour que s’emballe la machine. Pour Abdelhamid Houm, cadre de la DJS «C’est bien vrai ce que vous dites et c’est encore plus grave parce que nous avons évoqué ce sujet lors d’un dernier conseil de wilaya, quoi que la gestion de ces espaces relève des communes. Vraisemblablement personne n’en a tenu compte sachant qu’ils sont toujours pleins, de jour et tard dans la soirée ». Nous nous sommes alors rapprochés, téléphoniquement toujours, du directeur de l’établissement public communal chargé de la supervision desdits espaces qui, à son tour, précisera «En fait, il y a une structure au niveau de l’APC qui se charge de l’établissement des conventions de cession ». Or, nous apprendrons que la convention est arrivée à échéance en décembre de l’année écoulée et qu’elle n’a toujours pas été attribuée ou renouvelée, c’est selon. S’agissant de la procédure de cession, elle est des plus floues et notre démarche auprès du vice-président des activités sportives et culturelles de l’APC d’El-Khroub, par exemple, n’a jamais abouti comme il devient alors plus évident que s’il peut exister un cahier des charges, ses dispositions ont été allègement galvaudées. Après quoi, nous avons appelé, en début de soirée de jeudi, le numéro vert 3030 pour faire état de ce qui se passe et là nous saurons, auprès de notre interlocuteur, qu’il y aurait plutôt lieu de recourir aux services de police ou gendarmerie. Ce que nous avons fait sauf que le 1055 n’a, qu’en vain, sonné. Au 1048 et après de nombreuses tentatives, nous allions obtenir un vis-à-vis qui très rapidement nous informera que c’est arrangé sauf là également que les terrains resteront occupés jusqu’à près de 23heures et le tapage nocturne en sus du risque de contagion et propagation du virus. Et ce n’est que le lendemain (vendredi) vers 18 heures que se présenteront, du moins à hauteur des deux terrains mitoyens implantés dans la cité des 1039 logements d’El-Khroub, les policiers pour faire sortir des aires de jeu les protagonistes et évacuer les spectateurs dont de nombreux enfants. Faudrait-il encore préciser qu’il serait difficile d’affirmer que c’est en raison du «barouf » que nous avons fait que cette intervention a eu lieu, ce qui est peu évident car faudrait-il également souligner qu’une heure auparavant était annoncée le confinement partiel à partir de samedi à hauteur de la wilaya de Constantine.
Entre-temps, des centaines de jeunes se sont retrouvés plus qu’à proximité et pour cause les besoins du jeu lui-même avec en prime les accolades, le toucher de main, les souffles, l’expectoration, les crachats, etc….Tout ce beau monde est désormais dans la nature et pourquoi pas à propager, à tour de bras, le virus s’ils s’en trouvent qui en seraient porteurs.
Med R. D.

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