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SON SG MOHAMED DJEMAÏ EST DANS LE COLLIMATEUR DE LA JUSTICE : Le FLN au creux de la vague

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Après Djamel Ould-Abbès, déjà en détention provisoire à la prison d’El- Harrach dans le cadre de poursuites judiciaires dans des affaires de corruption, Mohamed Djemaï est le deuxième secrétaire général du FLN à être inquiété par la justice. Un nouveau scénario qui se réédite en l’espace de quelques mois.

La procédure de levée d’immunité parlementaire enclenchée, contre le député et secrétaire général du Front de libération nationale Mohamed Djemaï, a mis l’ex-parti unique devant une situation «délicate». Surtout que cette procédure intervient, peu de temps, après la décision de la justice de placer l’ancien SG du parti, Djamel Ould-Abbès en détention provisoire à la prison d’El-Harrach. Autrement, jamais un parti politique en Algérie ne s’est retrouvé devant de tels scandales. Cette levée de l’immunité parlementaire au secrétaire général du FLN qui est intervenue au moment, où ce dernier animait une conférence avec les groupes parlementaires de son parti tant au Sénat qu’à l’APN, à l’occasion de la rentrée parlementaire, a donc, semé la zizanie au parti et a chamboulé son agenda.
En effet, l’ex-parti unique qui prépare activement sa «rencontre de la jeunesse du parti» qu’il doit tenir le 20 septembre, au niveau du Centre international des conférences à Club-des-Pins, risque de remettre ses pendules à l’heure après être éclaboussé par ce scandale.
À noter que depuis l’avènement du 22 février, la justice a décidé d’entamer une série de procédures touchant des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics. L’opinion publique est, de plus en plus, attentive à l’actualité judiciaire, dont de hauts responsables et hommes d’affaires «impliqués» sont différés devant la justice. Autrement, les affaires de justice se multiplient à un rythme inédit, suscitant moult interrogations sur les soubassements de cette inattendue opération dite «mains propres». Elles jettent la lumière aussi sur le degré de dégénérescence entourant  la classe politique qui dirigeait le pays.

La maladresse de trop
Rappelons, par ailleurs, que les dernières déclarations du SG du FLN, à propos de la contrebande comme phénomène qui sévit dans la wilaya de Tébessa ont choqué l’opinion publique. En effet, dans une interview diffusée par la chaîne privée Echorouk, Mohamed Djemaï, a commis un dérapage à l’encontre des familles de la wilaya de Tébessa qu’il accuse, toutes à l’exception de la sienne, de pratiquer la contrebande. « Ma famille est la seule  à offrir des opportunités d’emploi en créant environ 1 000 postes d’emploi directs dans la wilaya de Tébessa», avait-il déclaré, avant de poursuivre : «La seule famille qui n’exerce pas de contrebande à Tébessa, et je le dis avec fierté, c’est ma famille».
Pour rappel, l’Assemblée populaire nationale (APN) a engagé, avant-hier la procédure de levée de l’immunité parlementaire de trois députés, suite à une demande introduite par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati. Outre Mohamed Djemaï, la procédure concerne, Benhamadi Smaïl et Berri Saker. Cette procédure intervient «en application des dispositions de l’article 127 de la Constitution visant à permettre à la justice de s’acquitter de ses missions constitutionnelles» et « d’activer les dispositions de l’article 573 et suivant du code de procédure pénale».
Il est utile de rappeler, entre autres, qu’un autre ancien secrétaire général de ce parti et sénateur du tiers présidentiel, en l’occurrence Djamel Ould Abbès, avait fait l’objet de la même procédure avant d’être placé en détention à la prison d’El-Harrach le 7 juillet dernier.
Lamia Boufassa

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