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Sommet de la Ligue Arabe en Arabie saoudite : Sous un contexte de tensions et d’accélération des évènements

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L’ouverture, hier, des travaux de la 29e session de la Ligue arabe au niveau des présidents et chefs d’État, intervient après 24 heures de l’agression militaire tripartite Washington-Paris- Londres contre la République syrienne, qui ne siège pas, pour rappel, depuis 2011, à cette organisation arabe.

Alors que l’agenda des travaux de la Ligue arabe porte sur la poursuite des efforts consentis en vue d’asseoir la sécurité et la stabilité dans la région arabe, notamment par l’apaisement des tensions et le règlement des divergences interarabes, les responsables arabes se réunissent après avoir exprimé des réactions différentes voire opposées sur le lancement de plus de 110 missiles contre la Syrie, par les Etats unis, la France et le Royaume-Uni, vendredi dernier, à l’aube. Des positions qui divergent rendant davantage difficile, voire impossible l’aboutissement des efforts et la tâche visant à dégager l’approche politique arabe commune sur le traitement des questions brûlantes de la scène arabe, telles la Syrie, l’Irak, le Yémen et la Libye. Les membres de la Ligue arabe se réunissent, à Dammam, en Arabie saoudite, autour d’une table, avec les mêmes divergences de fond qui les séparent, notamment depuis les sept dernières années, sur bon nombre de sujets, dans le sillage des évènements survenus, dès 2011, sur la scène arabe, outre sur l’agression tripartite occidentale, contre la Syrie et l’échec, peu de temps après, de l’adoption par le Conseil de sécurité, d’une résolution condamnant cette agression contre Damas. L’examen par les participants au Sommet de la Ligue arabe, de la plateforme de 18 dispositions soumises par les chefs de diplomatie des pays membres, relative, à la question palestinienne, la crise libyenne et la situation en Syrie, ne verra sans nul doute aucune percée notable, voire une décision à la hauteur, notamment des attentes du peuple palestinien, lequel brave la machine coloniale de l’entité sioniste, au quotidien et les conséquences de la déclaration du président américain, annonçant «El Qods capitale d’Israël». Alors que ce genre de rencontre devrait se pencher sur ce qui préoccupeau premier plan les sociétés arabes, le chômage, les freins à l’origine du non-développement socio-economique, les conditions de vie difficiles des citoyens de cette partie du monde, et aussi la mort de dizaines de palestiniens au quotidien et des centaines d’autres blessés, par les autorités coloniales de l’entité sioniste, la guerre qui frappe des pays, comme la Syrie et le Yémen outre celle qui a conduit à l’effondrement de la Libye, dont des membres de la Ligue arabe , les monarchies du Golfe y ont pris et prennent part directement et indirectement.
Dans son allocution d’ouverture, le roi d’Arabie saoudite a saisi cette tribune, encore une fois pour discourir sur une menace qui pèse sur les pays arabes, non pas pour pointer du doigt l’entité sioniste, mais encore une fois, l’Iran, lequel pays demeurant la première menace pour Israël, ne cessent de le répéter faut-il le rappeler, les responsables politiques et militaires sionistes. Après avoir soutenu les frappes contre la Syrie, orchestrées par trois membres de l’Otan (les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, au moment où leur opinion nationale respective, l’a fermement condamné. Ne manquant pas l’opportunité de la tenue du dit sommet, dans son royaume, le roi saoudien a exposé, dans son discours d’ouverture des travaux, ses craintes des «ingérences iraniennes» selon ses dires, sur la scène arabe. Intervenant lors de la séance inaugurale, des travaux des MAE des pays membres de la Ligue arabe, son secrétaire général Ahmed Aboul Gheit, a souligné, jeudi, que la situation actuelle et les graves crises «ont permis à des puissances internationales et régionales de s’immiscer de manière sans précédent » a-t-il souligné, dans les affaires des pays de la région pour parvenir à leurs propres fins. Il a aussi relevé que l’état de « dislocation et d’éparpillement» dans certains Etats arabes «impactent négativement » a-t-il averti, la scène arabe dans son ensemble, sans manquer de souligner que les effets négatifs de ces crises et tensions, se propagent d’un pays à l’autre « sous forme de menace sécuritaire et terroriste », outre l’aggravation des problèmes de réfugiés syriens, dans les pays d’accueil, tels le Liban et la Jordanie, , suite à la guerre, menée par des acteurs occidentaux et leurs alliés, depuis près de sept ans, contre la Syrie.
Karima Bennour

ALGÉRIE-ARABIE SAOUDITE
Réunion demain à Ryadh de la commission mixte
Désigné par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, pour le représenter au 29e sommet de la Ligue arabe qu’abrite Dammam, près de Dhahran, en Arabie saoudite, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, prend part, aux travaux de ce sommet, qui se sont ouverts hier, pour être clôturés, aujourd’hui. Est présent également, à ce rendez-vous arabe, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Dans un entretien au journal saoudien Al-Ryadh, à la veille de la tenue de ce Sommet, à Dhahran et des travaux de la commission mixte algéro-saoudienne, M. Messahel s’est félicité, dans ses déclarations, de la relation «privilégiée» entre l’Algérie et l’Arabie saoudite, «notamment entre les dirigeants des deux pays frères» a-t-il indiqué, qui se traduit, par le «haut niveau de la concertation et de la coopération entre Alger et Ryadh» a-t-il précisé, dans divers domaines. Affirmant, par la même occasion, que les relations entre les deux pays, connaîtront «un plus haut niveau» à la faveur de la réunion de la commission mixte, algéro-saoudienne, qui se réunira, demain mardi.
K. B.

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