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SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE INQUIÉTANTE : Pour un contrôle plus serré du dispositif de prévention

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Face à l’épidémie de coronavirus qui connaît une évolution à la  hausse, et sur la base d’observations directes des cas de contamination enregistrés en Algérie, les spécialistes réitèrent le même message d’alerte: « la vaccination reste le moyen le plus efficace afin d’éviter les complications et les formes graves ». Ils continuent d’insister également, en toute occasion, sur « le strict respect des règles sanitaires de prévention : le port du masque de protection, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains ». Ces messages sont-ils suivis? Pas suffisamment, si l’on se réfère au taux de vaccination, encore très faible, et à l’inapplication des mesures barrières, aggravée parfois par le laisser- aller des agents chargés de faire respecter le dispositif de prévention. Conséquence immédiate: le nombre de cas de contamination reste élevé, au point de susciter les inquiétudes du personnel de santé qui craint la saturation. Quant aux laboratoires spécialisés, ils reçoivent beaucoup de monde pour les tests PCR. Ce vendredi, un communiqué de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a fait savoir que 47 nouveaux cas du variant Omicron ont été détectés en Algérie, ce qui porte le total des cas confirmés de ce variant à 63, à la date du 7 janvier 2022. Pour inciter les gens à aller se faire vacciner, le gouvernement a reconduit, le 5 janvier 2022, pour une période de 10 jours, l’institution d’un pass vaccinal (déjà mis en œuvre pour l’accès aux stades et salles des fêtes), comme condition pour accéder aux espaces, lieux et édifices affectés à l’usage collectif ou accueillant du public où se déroulent les cérémonies, fêtes et manifestations d’ordre culturel, sportif ou festif. Quel effet a eu cette mesure entrée en vigueur le 26 décembre dernier? Selon les échos qui parviennent des centres de vaccination, l’obligation du pass vaccinal n’a pas fait reculer, de façon , les réticences du plus grand nombre à se faire vacciner. Le peu d’engouement pour la vaccination continue d’être constaté. Le ministère de l’Éducation, qui avait décidé un réaménagement des vacances scolaires d’hiver du 9 décembre 2021 au 1er janvier 2022 (à cause de cas confirmés de contamination d’élèves), a lancé, dès le retour de vacances, dimanche 2 janvier 2022, en coordination avec le ministère de la Santé, une campagne de vaccination de son personnel (enseignants, encadreurs, travailleurs) contre la Covid-19. Le président, Abdelmadjid Tebboune, avait insisté, lors de la réunion du Conseil des ministres du 12 septembre dernier, sur la nécessité de cette vaccination avant la rentrée scolaire 2021-2022. Près de quatre mois après, le taux de vaccination du personnel de l’éducation est tel, qu’il a fallu, donc, lancer une troisième campagne. Selon les premières observations, l’affluence vers les centres de vaccination est qualifiée de mitigée, un euphémisme qui indique que les réticences du personnel de l’Éducation n’ont pas encore disparu. Que reste-t-il à faire pour éviter que la quatrième vague de l’épidémie ressemble à la troisième qui a frappé la population cet été, avec son  nombre record de cas de contamination et de décès dus au variant delta? Les médecins, qui affrontent l’épidémie sur le terrain, n’arrêtent pas d’appeler les Algériens à plus de discipline dans l’application des mesures barrières et, carrément, de les supplier d’aller se faire vacciner pour éviter les complications. Hier, dans son allocution prononcée à la clôture des travaux du Séminaire national sur la modernisation du système de santé organisé au Palais des nations, le président Tebboune a réaffirmé que l’État est déterminé à fournir tous les moyens pour vaincre l’épidémie de coronavirus, et il a appelé tout le monde à se mobiliser pour la réussite du programme de vaccination. Le taux de vaccination doit grimper très rapidement et les mesures barrières doivent être respectées plus sérieusement, tous en conviennent. Comment y parvenir ? La communication, seule, ne suffit pas. Le contrôle doit être plus rigoureux et les sanctions doivent suivre.
M’hamed Rebah

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