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Récupération des terres agricoles non exploitées et réalisation de zones industrielles : Enquêtes sur les investisseurs «improductifs»

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L’État veut que l’agriculture et l’industrie aillent de pair pour faire démarrer la machine de la production et échapper au piège de la dépendance aux seules recettes des hydrocarbures.

Ce qu’il donne d’une main, il peut le retirer de l’autre. Témoin est sa décision de récupérer des centaines de milliers d’hectares attribués dans le cadre de la mise en valeur agricole à des investisseurs et restés à ce jour inexploités. Les enquêtes menées ne concernent pas uniquement Ghardiai, où au moins 62 000 ha de terres agricoles seront reprises des mains des investisseurs «improductifs», mais aussi d’autres wilayas, spécialement du centre du pays, Bouira, Blida, Tipaza, etc. où la demande est la plus forte. Depuis plusieurs années, l’État est mis sous pression : d’une part, la volatilité des prix du baril sur les marchés mondiaux demeure chronique et ne permet aucun plan de développement stable, de l’autre, les demandes d’investisseurs étrangers sérieux s’entassent sans que l’État puisse leur trouver l’assiette foncière convenable, alors que des milliers d’hectares sont «squattés» par des investisseurs locaux, qui, pendant de longues années, n’ont rien fait de plus que s’approprier des espaces privilégiés et laissés en friche, aussi bien dans les zones industrielles que dans des concessions agricoles. Dernier acte en date, des parcelles de terres agricoles ont été déclassées et affectées pour la réalisation de zones industrielles dans neuf wilayas, selon un décret exécutif publié au Journal officiel no 39. Il s’agit de la réalisation de zones industrielles dans les wilayas de Chlef, Oum El Bouaghi, Bouira, Tlemcen, Tizi Ouzou, Constantine, Mostaganem, Oran et Souk-Ahras.

La superficie globale est de plus 3 200 hectares
Récemment, le gouvernement a pris sur lui l’engagement de débloquer 500 milliards de DA pour la création de 50 zones industrielles. Mais cette promesse passe d’abord, par la reprise en main des terres non cultivées, des parcelles de zones industrielles non exploitées et de recenser, sur le terrain, « non sur la paperasse » toutes les zones d’activités et toutes les entreprises qui y activent, productrices ou non productrices. Ce n’est qu’à l’issue de ce recensement que de nouvelles décisions peuvent surgir encore. À un moment où la diversification de l’économie tarde à prendre forme et à sortir des cercles bureaucratiques, ce sont des milliers d’hectares de foncier industriel qui vont être aménagés et mis à la disposition des investisseurs les plus sérieux et les méritants.
I.M. Amine

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