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Recul de l’Algérie au classement des institutions des droits de l’Homme : Le CNDH pointe du doigt des rapports « entachés de préjugés »

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Des rapports « entachés de préjugés» élaborés par des ONG contre l’Algérie est la principale raison à l’origine de la dégradation de l’Algérie dans le classement des institutions des droits de l’Homme. C’est ce qui a été affirmé, avant-hier, par la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Fafa Benzerrouki qui précise que «ces ONG se contentent de présenter des rapports fondés sur des correspondances dont la source est souvent inconnue, sans prendre pour autant la peine de se déplacer sur le terrain pour constater les cas signalés». S’exprimant lors d’une conférence de presse, portant sur le travail du CNDH et animée à l’École nationale d’administration (ENA), Benzerrouki a précisé que «ces rapports « tendancieux » étaient parmi les raisons à l’origine de la dégradation au rang B du CNDH dans le classement des Principes de Paris, qui sont la principale source des règles de fonctionnement des institutions nationales des droits de l’Homme». Malgré cela la présidente du CNDH a assuré que «rien ne peut venir à bout des efforts de l’Algérie pour regagner sa place A », d’autant qu’elle «œuvre sans relâche à l’application des recommandations issues dans ce sens ». Parmi les efforts cités, dans ce sillage, la président du CNDH a rappelé, entre autres, la constitutionnalisation de son institution et l’élargissement de ses pouvoirs, outre le recours à l’élection de son président par ses pairs au lieu de la nomination et autres mesures,
Pour rappel, le CNDH, qui a été mis en place après la dernière réforme constitutionnelle en 2016, vise à permettre  à l’Algérie de recouvrir la classe (A) en matière de conformité aux  Principes de Paris, référence principale des règles régissant le  fonctionnement des institutions nationales des droits de l’Homme.
La classe (A) est synonyme de conformité aux Principes de Paris, la classe  (B) de non-conformité partielle et la classe (C) à une non-conformité  totale. Pour rappel, le déclassement de l’Algérie de la catégorie « A » à « B » a eu lieu en 2010. À l’époque, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), n’a pas rempli les critères nécessaires pour se maintenir dans la catégorie A. Depuis, l’Algérie n’a pas réussi à retrouver sa place d’antan. Plus de deux ans après l’installation du CNDH, ce dernier œuvre en continu à regagner la catégorie A selon ces normes internationales qu’on appelle également «Principes de Paris».
D’autre part, la présidente du CNDH a fait savoir que son instance avait été destinataire, depuis sa création, de 1339 plaintes pour dépassements et violations des droits de l’Homme. À cet effet, Mme Benzerrouki a indiqué que son instance qui est chargée de la réception des plaintes pour atteinte aux droits de l’Homme, avait reçu, depuis sa création en 2017, 1339 plaintes, dont 954 avaient été prises en charge. À ce propos, la conférencière a mis l’accent sur l’importance, pour les citoyens, de connaître leurs droits et de se rapprocher, en cas de dépassements, du Conseil qui est une instance constitutionnelle ayant pour mission la prise en charge des plaintes déposées par toute personne résidant sur le territoire national, pour les transmettre aux autorités administratives concernées, et le cas échéant, aux autorités judiciaires compétentes.
Lamia Boufassa

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