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PROCHAIN MEMBRE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ : La Norvège se positionne pour l’autodétermination des Sahraouis

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La ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Eriksen, a affirmé que la position de son pays à l’égard de la question sahraouie « restera inaliénable et n’a pas été affectée» par les récents évènements ou la dernière déclaration du président américain sortant Donald Trump. En réponse à une question d’un député du parti des Travailleurs norvégien sur la reconnaissance par Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la ministre norvégienne a indiqué que la position du gouvernement de son pays repose sur un règlement politique du conflit conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, la dernière étant la résolution 2548, qui prévoient le droit d’autodétermination du peuple sahraoui . La ministre norvégienne a appelé à accélérer la désignation d’un nouvel envoyé onusien pour le Sahara occidental, précisant que le moyen pour avancer réside dans le dialogue et les négociations qui impliquent la création d’une nouvelle dynamique dans le processus des négociations sous l’égide des Nations unies. La MAE norvégienne a indiqué que son pays qui siègera au Conseil de sécurité onusien pendant la période 2021-2022, s’appuiera sur la résolution 2548 en tant que base et que la question sahraouie et le prochain processus constitueront le thème du dialogue entre la Norvège et l’ensemble des pays membres au Conseil de sécurité ainsi que les autres partenaires. Pour sa part le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamel Fadel a appelé, le président américain élu Joe Biden à annuler la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, écartant la possibilité de voir d’autres pays ou organisations emboîter le pas au président américain sortant. « Le Front Polisario veut que le président américain élu, Joe Biden annule la décision du président sortant Donald Trump de reconnaître la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a déclaré Kamel Fadel. « Nous espérons que le président américain élu, Joe Biden, que je considère comme un homme intègre (…) aura une influence positive sur l’autodétermination au Sahara occidental et qu’il remettra en cause cette décision », a ajouté le diplomate sahraoui, assurant que, le Sahara occidental ne fait pas partie de « l’immobilier » de Trump à donner au Maroc ». Donald Trump a annoncé le 10 décembre dernier la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires du Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le régime marocain et Israël, une décision qui a suscité la désapprobation de nombreux anciens et actuels hauts responsables américains qui ont critiqué la légèreté de cette décision tout en avertissant contre les effets qu’elle serait susceptible de provoquer.

La possibilité de voir d’autres pays emboîter le pas à Donald Trump écartée par le représentant du Front Polisario
Le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande a, dans ce cadre, écarté la possibilité de voir d’autres pays ou organisations emboîter le pas au président américain sortant, Donald Trump. « Je ne pense pas qu’un autre pays ou organisation internationale raisonnable ou responsable ne suivra », a-t-il assuré, estimant « qu’il ne s’agit que d’une proclamation présidentielle qui est en grande partie cérémonielle ou symbolique et que sauf autorisation du Congrès américain, elle n’a pas de valeur juridique ». Plusieurs personnalités politiques américaines ont critiqué la légèreté de la décision de Trump tout en avertissant contre les effets qu’elle serait susceptible de provoquer. Ils ont également rappelé que cette décision était contraire au Droit international et aux engagements des États-Unis en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. « La meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler la décision relative à la souveraineté marocaine. Ce ne sera pas facile étant donné les attentes, mal inspirées, du côté de Rabat et (d’Israël). Si Biden veut faire un revirement de 180 degrés, il devra le faire immédiatement après son installation, cela minimisera les dégâts », avait assuré, l’ancien conseiller à la sécurité du président américain Trump, John Bolton. « Je crains que cette annonce ne bouleverse un processus crédible et soutenu par l’ONU » pour résoudre le conflit au Sahara occidental, a déclaré Eliot Engel, sénateur démocrate et président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine. De son côté, Jim Inhofe, sénateur républicain de l’Oklahoma, a qualifié la décision de Trump de choquante et profondément décevante. L’ancien émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental entre 2009 et 2017, Christopher Ross, a considéré, pour sa part, que la décision de Trump était « insensée » et « irréfléchie ». Une décision qui « va à l’encontre de l’engagement des États-Unis à l’égard des principes de l’annexion de territoires par la force et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tous deux inscrits dans la Charte des Nations unies ».
M. Bendib

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