Même si nous sommes qu’à la troisième semaine de la reprise de l’école, le secteur de l’éducation de la wilaya de Bouira comptabilise déjà plusieurs grèves enregistrées dans les établissements scolaires tout paliers confondus à travers les quatre coins de la wilaya. Si les mouvements de protestation enclenchés par les parents d’élèves dans d’autres localités n’ont duré qu’une seule journée au lycée Rabah Machani de la commune d’Ouled Rached, à une cinquantaine de kilomètres au sud/est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, la grève continue depuis le premier jour de la rentrée scolaire soit le 5 septembre en cours. C’est dire que la rentrée scolaire n’a pas eu lieu dans ce lycée qui a ouvert ses portes l’année dernière alors qu’il n’est toujours pas opérationnel à 100%. Les carences enregistrées dans cet établissement sont à l’origine de la colère des parents d’élèves qui refusent que leurs enfants étudient dans des conditions qu’ils qualifient de ‘’lamentables’’. Les parents d’élèves en colère ont pour un début observé un sit-in devant le lycée pour décrier l’absence d’un surveillant général, la non ouverture de la cantine, le manque d’enseignants et l’absence du transport scolaire. À travers cette première action, les parents d’élèves menaçaient déjà de passer à la vitesse supérieure si leurs doléances qu’ils qualifiaient de légitimes ne soient pas prises en charge dans les meilleurs délais. Ne voyant rien venir de la part des responsables concernés à leur tête le directeur de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira, les parents d’élèves ont carrément décrété illimitée leur grève qu’ils ont enclenché depuis le premier jour de la rentrée scolaire. Les protestataires bloquent, chaque matin depuis le déclenchement de leur mouvement de grève, le portail principal de l’établissement et menacent de ne reculer qu’une fois les carences qu’ils ont énumérées dans une plate forme de revendication adressée aux responsables concernés ne soient prises en charge. En attendant que les responsables en question ne se penchent sérieusement sur le cas de cet établissement scolaire et prendre en charge les manques qu’il enregistre, des centaines de lycéens sont pris en otage et risquent de perdre…gros. Un appel de détresse est donc lancé à ceux censés veiller sur la bonne scolarité des élèves.
Omar Soualah