En dépit d’un premier semestre marqué par la crise économique, traduite par la dévaluation du dinar et une inflation des matières premières, la société familiale NCA Rouiba a connu une évolution significative, lui permettant de conquérir de nouvelles parts de marché.
«NCA Rouiba affiche des performances très appréciables, et ce, en dépit d’une conjoncture défavorable marquée par la dépréciation du dinar et l’affaissement du pouvoir d’achat des Algériens», a expliqué Sahbi Othmani lors de la conférence de presse qu’il a animée conjointement avec Slim Othmani, président du conseil d’administration des Nouvelles conserveries algériennes. Selon ces deux dirigeants, NCA Rouiba affiche plus de 7,8 milliards de dinars de chiffre d’affaires avec un développement spectaculaire du segment PET. Alors que le marché est « en berne », NCA Rouiba a enregistré une croissance soutenue. Il est relevé que l’évolution positive est arrêtée à 4,3%.
À la fin du premier semestre 2015, le chiffre d’affaires (CA) de NCA/Rouiba, cotée en bourse, était de 3 531 787 dinars. Il a atteint durant la même période semestrielle de 2016 le montant de 3 683 919 dinars. Cela démontre la capacité de l’entreprise à améliorer sa rentabilité par l’innovation. Au sujet des prévisions de 2016, la direction de NCA Rouiba prévoit un chiffre d’affaires de 8.5 milliards de DA, avec un volume produit de packs supérieur à 300 millions. Notons que NCA Rouiba est l’une des rares entreprises familiales à communiquer son chiffre d’affaires en Algérie.
« Cette situation est loin d’être inattendue puisqu’elle correspond parfaitement à ce qui a été prévu et budgété pour le premier semestre 2016. Nous avons opté en cette période de crispation de marché voir même de récession sur certains segments, pour une posture de conquérants sans toucher aux prix et avons privilégié la croissance des volumes dont les résultats sont palpables à moyen et à long terme. Par ailleurs, nous avons lancé d’autres projets organisationnels structurants nous permettant d’assoir notre leadership », lit-on dans l’avant-propos de présentation du bilan financier détaillé du premier semestre 2016.
Réduction du taux de sucre dans les boissons
La question du taux de sucre dans les boissons a été posée, notamment suite à la campagne menée par les associations de protection du consommateur pour réduire ce taux dans les jus et les eaux gazeuses. D’emblée, le P-DG de NCA Rouiba, affirme que cette question constitue une «préoccupation majeure pour nous». Cependant, Slim Othmani a détricoté cette thèse. «Les quantités de sucre dans les gâteaux et autres confiseries sont beaucoup plus importantes que celles qui se trouvent dans les jus que nous produisons», a-t-il contre-attaqué, estimant que le consommateur algérien est demandeur de sucre. Pour lui, tout est question de mentalité. « On oublie les autres produits et on se focalise sur les boissons », s’est-il étonné.
Cependant, il affirme que NCA Rouiba veut réduire au maximum le dosage de sucre dans ses boissons. À cet effet, Slim Othmani souligne que l’entreprise a pour ambition de substituer les fruits. Dans tous les cas de figures, d’ici deux ans, le groupe envisage de produire des produits de meilleure qualité tout en préservant les saveurs. Néanmoins, l’intervenant a expliqué qu’au jour d’aujourd’hui les produits de NCA Rouiba sont « d’ores et déjà en dessus des normes ».
Au sujet de l’exportation, NCA Rouiba prévoit de partir à la conquête des marchés maghrébin et africain, et ce, pour les grandes potentialités dont ils recèlent.
Fêter ses cinquante ans en grandiose
Pour marquer ses cinquante ans d’existence, NCA Rouiba prévoit de lancer un produit qualifié d’optionnel en matière de qualité. Même si l’entreprise refuse de dévoiler les détails quant à ce produit, mais elle promet que celui-ci «révolutionnera» le marché des jus en Algérie. D’ici quelques mois, le produit sera commercialisé, et la direction de NCA Rouiba affirme son optimisme quant à la qualité de ce produit.
Lamia Boufassa
