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L’OCCASION OU JAMAIS D’ASSEOIR LE SYSTÈME DE SANTÉ SUR DE BONNES BASES / Pr Yousfi : « on doit tirer la leçon de la pandémie »

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La pandémie de la Covid-19 ayant mis à nu les systèmes de santé au niveau mondial y compris en Algérie, pourrait, parallèlement, être le déclencheur d’une réelle politique de réforme de ce système à travers notamment la reconnaissance de la ressource humaine et la réhabilitation des compétences et des moyens financiers. C’est en tout cas ce que pense le Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Boufarik, et Président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). Lors de son intervention hier au Forum du Courrier d’Algérie, le spécialiste estime que beaucoup de leçons peuvent, en effet, être tirées après l’avènement de cette pandémie ; à commencer, a-t-il souligné, par la réforme de notre système de santé a travers « une réelle  volonté politique ». Selon l’invité du Forum, il a toujours été question  de « bricolage et de replâtrage» à ce niveau, et les ministres qui se sont succédés à la tête du secteur se sont, dans la majorité des cas, contentés seulement de « gérer l’urgence ». Et de déplorer : « jamais le secteur de la Santé n’a été une priorité pour les autorités, alors qu’aucun Conseil des ministres ne lui a été consacré » par le passé et des années durant. Il est donc temps, recommande Dr Yousfi, de repartir sur de bonnes bases qui doivent essentiellement reposer sur la reconnaissance des ressources humaines, la réhabilitation des compétences et des moyens financiers, surtout que ces derniers ne manquent pas.

« La gestion de la ressource humaine, problème majeur »
Pour le président du SNPSSP,  le problème majeur de la santé en Algérie est celui de la gestion et plus particulièrement celle de la ressource humaine, qu’il appelle impérativement à sa réhabilitation pour empêcher les fuites vers le secteur privé ou à l’étranger. La remise en marche du système de santé commence, selon lui, par « donner aux médecins leurs droits et les mettre dans un environnement favorable pour qu’ils puissent exercer». Le défit étant, a-t-il ajouté, d’encourager les professionnels de la santé à rester dans le secteur public qui représente la colonne vertébrale de tout système de santé. « Notre souci en tant que professionnels de la santé et en tant que syndicalistes est de prendre en charge les problèmes profonds des spécialistes », a revendiqué l’intervenant. Il a rappelé, à l’occasion, que les seules mesures incitatives prises par le président de la République au profit de ces professionnels pour aller travailler à l’intérieur du pays et dans le sud, n’ont jusqu’à ce jour pas été appliquées sur le terrain. Les réunions tenues avec le ministre de la Santé autour de l’activation de ces mesures n’ayant pas eu de suites, Yousfi a saisi l’occasion pour interpeller le Premier ministre afin de remédier à cette question.
Ania Nait Chalal

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