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L’INTERGROUPE PARLEMENTAIRE DE L’UE AU PRÉSIDENT TRUMP : « Il faut mettre fin à l’occupation marocaine »

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L’intergroupe parlementaire européen « paix pour le peuple sahraoui » a dénoncé l’annonce du président américain sortant, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. « Nous exprimons notre profonde préoccupation face à la reprise du conflit armé au Sahara occidental, à la suite des violations répétées de l’accord de cessez-le-feu par le Royaume du Maroc, et plus récemment l’action militaire du Maroc dans la région d’El- Guerguerat », a encore réaffirmé l’Intergroupe. Dans son communiqué, le groupe parlementaire européen appelle aussi à « mettre fin aux affrontements militaires et à revenir au cessez-le-feu ». « Nous exhortons les deux parties à coopérer, à revenir au cessez-le-feu et à exhorter la communauté internationale à exercer un engagement politique pour résoudre le conflit qui dure depuis des décennies et mettre fin à l’occupation marocaine du territoire du Sahara occidental », a ajouté la même source précisant que « le droit des Sahraouis à l’autodétermination, tel que défini par le droit international, doit être respecté ». l’intergroupe parlementaire européen a insisté sur la nécessité de tenir le référendum convenu en 1991, soulignant que l’ère du colonialisme doit prendre fin ». « Nous dénonçons la nouvelle détérioration de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés et la poursuite de la répression contre les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants politiques », a-t-il en outre indiqué dans son communiqué. Face à cette situation, il a appelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à « nommer dès que possible un représentant spécial pour remplacer son ancien envoyé personnel Horst Kohler », qui a démissionné en 2019, estimant dans ce contexte que « cette étape est urgente pour faciliter une résolution durable au conflit sahraoui ». S’agissant de la décision de Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, l’intergroupe parlementaire européen sur le Sahara occidental, a « fermement condamné » cette annonce y voyant « une tentative inacceptable » d’attiser la tension dans la région. Quant à l’exploitation illégale par le Maroc des ressources des territoires sahraouis occupés, l’intergroupe parlementaire européen a souligné qu' »il est très important que les décisions de la Cour européenne de la justice (CJUE) soient pleinement respectées » notamment en ce qui concerne la nécessité d’obtenir le consentement du peuple sahraoui pour tout accord de l’UE impliquant le territoire non autonome de Sahara occidental.

La Commission et le Conseil de l’UE appelés à condamner les violations par le Maroc des Droits de l’homme contre les sahraouis
« Nous attendons également de la Commission et du Conseil (européens) qu’ils condamnent les violations des droits humains internationaux et qu’ils inscrivent la résolution du conflit autour du Sahara occidental dans l’agenda du prochain sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine », conclut l’Intergroupe. Ce groupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui », qui comprend plus d’une centaine de députés de divers partis politiques de tous les pays de l’Union européenne, est présidé par Joachim Schuster, député européen du Parti social-démocrate allemand. D’autre part la représentation du F. Polisario auprès des Nations unies a appelé l’ONU à « appliquer ses propres résolutions » concernant la décolonisation du Sahara occidental, déplorant de nouveau les obstacles dressés devant les efforts internationaux visant à parvenir à une solution pacifique et durable au conflit dans la dernière colonie de l’Afrique. « Le peuple sahraoui qui a repris sa lutte légitime de légitime défense contre l’occupation marocaine de certaines parties de son territoire compte toujours sur l’ONU pour appliquer ses propres résolutions concernant la décolonisation du Sahara occidental », souligne la représentation du F. Polisario dans un communiqué rendu public à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies portant sur la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés. « De nombreuses résolutions de l’ONU ont été adoptées depuis pour demander au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, mais la décolonisation du Sahara occidental est toujours en cours », déplore-t-elle. L’ONU « doit donc assumer sa responsabilité sacrée envers le peuple sahraoui et créer les conditions nécessaires pour permettre à notre peuple d’exercer librement et démocratiquement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. ». Le Front Polisario rappelle, en outre, qu’à l’heure actuelle, « il y a 17 territoires non autonomes dont les peuples n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance, y compris le Sahara occidental, dont la décolonisation a été contrecarrée par l’invasion militaire du territoire par le Maroc le 31 octobre 1975 ». Il réaffirme encore: « L’occupation continue par le Maroc de certaines parties du Sahara occidental constitue une violation des résolutions de l’ONU et de l’arrêt de la Cour internationale de justice du 16 octobre 1975, qui a jugé qu’il n’y avait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara occidental et le Maroc, et que la résolution 1514 de l’Assemblée générale (XV ) doit s’appliquer à la décolonisation du territoire par l’expression libre et authentique de la volonté du peuple sahraoui ».
Mokhtar B.

SAHARA OCCIDENTAL
L’Italie appelle à la désignation « urgente » d’un émissaire de l’ONU
Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio a souligné que la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental « en cette période précise constituera une évolution particulièrement importante pour la relance du processus de négociation », considérant que « l’unique voie » pour parvenir à un solution définitive au conflit « se trouve toujours dans la voie diplomatique ». Interpellé par le maire de Naples concernant la position du gouvernement italien quant aux derniers développements de la question sahraouie, M. Di Maio a précisé que son pays suivait de près le dossier ainsi que tous les développements y afférents, partant de ce qu’il qualifie de « l’importance stratégique de la région et la stabilité régionale dans la politique extérieure de l’Italie ». Le chef de la diplomatie italienne a réaffirmé que « la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental en cette période précise constituera une évolution particulièrement importante pour la relance du processus de négociation », soulignant que l’Italie souhaite que cela se produise dans « les plus brefs délais ». Il a rappelé que Rome avait appelé le Royaume du Maroc et le Front Polisario à « faire preuve de retenue, éviter le recours à la force et de respecter l’accord de cessez-le-feu signé par les parties au conflit en 1991 », ajoutant que son pays estime que « le seul moyen de parvenir à une solution définitive au conflit reste la diplomatie ». M.Di Maio a en outre exprimé son souhait de « voir les deux parties reprendre, bientôt et de bonne foi, les négociations directes sous l’égide l’ONU », affirmant l’engagement de l’Italie à soutenir pleinement les efforts consentis par l’organisation dans ce cadre. Le chef de la diplomatie italienne a par ailleurs souligné la coopération continue de son pays avec les organisations internationales compétentes et le soutien des activités d’aide humanitaire, acheminée constamment aux réfugiés sahraouis. Le maire de Naples avait interpellé le ministère italien des Affaires étrangères au sujet des récents développements sur le territoire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), suite à l’agression militaire de l’armée d’occupation marocaine contre des civils sahraouis dans la région d’El-Guerguerat, en violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
M. Bendib

IGOR BELIAEV, AMBASSADEUR de RUSSIE À ALGER :
« Trump a violé la légalité internationale »
L’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, a affirmé, hier, que l’annonce du président américain, Donald Trump, de reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé par le Maroc, constitue « une violation de la légalité internationale » et « ne changera nullement la réalité de la cause sahraouie qui reste une question de décolonisation ». M. Beliaev a estimé que l’annonce de Trump en fin de mandat « ne changera rien à la réalité de la cause sahraouie qui restera une question de décolonisation » et a fait part des contacts établis par son pays avec le secrétaire général des Nations unies concernant le dossier sahraoui. La Russie avait fortement dénoncé, vendredi dernier, l’annonce du président américain, la qualifiant de décision illégale et hors du cadre du droit international.
M.B.

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