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L’industrie militaire participe à la résorption du chômage : Près de 30 000 emplois civils créés

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Contrairement aux idées reçues, l’industrie militaire en Algérie est devenue une niche pour les métiers civils. Depuis plusieurs mois, ces emplois constituent une part importante du personnel de la Défense nationale qui offre de nombreux débouchés, affirment les différents responsables du secteur miliaire qui défendent cette industrie. Indiscutablement, celle-ci, à l’instar de l’industrie pétrolière, qui était dans un passé pas lointain, très peu créatrice d’emplois, a changé les visions en créant davantage de postes pour les civils. Sa valeur ajoutée est de plus en plus importante, et est devenue en mesure, contrairement au discours des pessimistes, de relancer la croissance économique du pays. Ainsi, en chiffres, le secteur économique relevant du ministère de la Défense nationale (MDN) emploie actuellement jusqu’à près de 30.000 employés civils répartis entre ses Etablissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC).
Le chiffre a été avancé par le directeur des fabrications militaires au MDN, général major Rachid Chouaki, en marge de la Foire de la production algérienne, organisée du 21 au 27 décembre au Palais des expositions, la Safex à Alger, qui a été marquée cette année, rappelons-le, par la participation inédite de l’industrie militaire. À cette occasion, le général major a déclaré à l’APS que « l’institution militaire emploie près de 30.000 employés civils». Sa participation dans la résorption du chômage est, ainsi, de plus en plus importante. Au sujet de cette manifestation économique, qui constitue une vitrine pour le « made in Algeria », la Direction des fabrications militaires (DFM) a tenu à participer à cet évènement afin de faire connaître certains des produits destinés au marché civil et même à l’exportation une fois la demande du secteur militaire et des corps constitués satisfaite. Selon les explications fournies, la DFM supervise plusieurs EPIC implantées à travers le territoire national. Il s’agit essentiellement du Groupement de promotion des industries mécaniques, de l’Etablissement de l’habillement et de la chaussure, de la Plateforme des systèmes électroniques, de l’Office national des promotions technologiques et de l’Etablissement de développement de l’industrie des véhicules. Plus explicite, le général major a rappelé que « le Haut commandement de l’ANP nous a orienté pour créer des filiales dans le cadre du partenariat conformément aux dispositions de la loi de finances complémentaire 2009. C’est dans ce sens que la plupart de ces EPIC ont mis en place des filiales de production et de prestations de service ». Il rappelle, en sus, que ceci a permis de donner naissance notamment à la Société algérienne pour la production de poids lourds de marque Mercedes-Benz Rouiba (SAPPL-MB), joint-venture algéro-germano-émiratie, de celle de fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz/SPA/Tiaret et de celle de fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes-Benz, Deutz et MTU) SPA/Oued Hamimine (Constantine).

Améliorer le taux d’intégration, une priorité
D’autre part, le responsable a expliqué que « assurer une meilleure qualité des produits et améliorer le taux d’intégration constituent une priorité dans notre politique d’investissement ». Discrètement mais efficacement, l’ANP a réalisé plusieurs avancées dans les différents secteurs d’activité. Ainsi, il convient de rappeler que la DFM a procédé à la remise en état de plusieurs usines de textile d’entreprises publiques, qui étaient en difficultés ou à l’arrêt, tout en procédant à l’acquisition de 60% du capital de chacune de ces entreprises implantées à travers différentes wilayas pour créer des filiales appartenant à l’Entreprise algérienne des textiles industriels et techniques du MDN (Eatit). Par ailleurs, il cite aussi l’exemple de l’usine de fabrication électronique de Sidi Bel Abbès qui a fait appel à des partenariats étrangers: « Nous avons une plateforme de fabrication de radars et de caméras thermiques dans cette wilaya et que nous fabriquons en partenariat avec des marques étrangères ». En outre, cette direction centrale s’est lancée dans la fabrication et la réparation aéronautique tel le projet de fabrication d’hélicoptères utilitaires à Ain Arnet (Sétif), en partenariat avec le constructeur italien Leonardo, qui sera opérationnel à fin 2017. Questionné sur les exportations, M. Chouaki précise que dans les contrats de partenariat établis avec les étrangers, la DFM exige aussi de ses partenaires le placement des équipements produits localement dans les circuits de distribution à l’international dont ses partenaires disposent.
Il y a quelques années l’industrie militaire était virtuellement inexistante en Algérie. Les quelques unités de production existantes produisaient des équipements militaires légers, sous licence, mais un simple tour à la Foire suffit pour voir les avancées réalisées en la matière.
Lamia Boufassa

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