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Débats sur le projet de loi des douanes à l’APN : Plaidoyer pour la lutte contre la corruption

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L’ensemble des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, hier, à la mise en œuvre d’une lutte sans merci contre le bi-phénomène, fraude et corruption, qui couvent au sein des Douanes algériennes. Il s’agira de protéger l’économie nationale, entendent-ils.
Dans le cadre d’une séance plénière consacrée au débat sur le projet de la loi des Douanes, tenue hier, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a indiqué que les modifications opérées au niveau du code des douanes visent à moderniser et promouvoir ce secteur en fonction des conjonctures économiques qui ne cessent de changer, consolidant la neutralité et transparence de ce dispositif étatique. Selon lui, la modernisation des Douanes algériennes consiste à numériser les dispositifs du contrôle de toute personne ou marchandise entrante ou sortante du pays par toutes les voies, ce pour mettre un terme aux tentatives de contrebandes, ainsi que le contrôle postérieur permettant la validation de ces marchandises. En outre, le représentant du gouvernement a évoqué le code de déontologies professionnelles au sein des Douanes algériennes insistant sur sa consolidation, ce à travers les modifications comprises dans le nouveau code des Douanes. En contrepartie, la plupart des députés, ayant intervenu, ont dénoncé certaines pratiques au sein des Douanes Algériennes, à l’instar de la corruption des agents de transit qui facilitent l’entrée des marchandises interdites remettant en question l’engagement de ces derniers vis-à-vis de leur code de déontologie professionnelle. Selon la représentante du Parti des travailleurs (PT), Dr. Nadia Chouitem, les pouvoirs publics sont appelés à consolider le recouvrement fiscal à travers les Douanes, arguant que le gonflement des factures d’importation constitue une menace sérieuse pour l’économie du pays, vu que cette pratique est, largement, utile pour la contrebande de la devise, rappelant que l’Algérie est commercialement déficitaire avec 16 milliards de dollars, à présent. De son côté, Naâmane Belahouar, représentant l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), a révélé une moyenne annuelle de 20 milliards de dinars non recouverts à cause du gonflement des factures d’import-export, ajoutant que la situation économique que vit le pays actuellement nécessite un recouvrement idéal des impôts douaniers, ce dernier a remis en question la responsabilité des agent de transit dans la facilitation de l’entrée de certaines marchandises interdites, à l’instar des drogues et des produits pyrotechniques. Dans ce contexte, le député indépendant, Habib Zagad, a rappelé que le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a déjà reconnu que 30% des pertes de l’Algérie cette année sont causées par le gonflement des factures d’importation, soit 18 milliards de dollars, ajoutant que l’absence d’un contrôle douanier strict est derrière cet état de fait.
Ce dernier est allé plus loin qualifiant les Douanes algériennes de menace sérieuse pour l’économie du pays, arguant sa position par le fait que la plupart des agents des transits douaniers soient corrompus. Par ailleurs, la députée de l’AAV, Fatima Zohra Bounar, a dénoncé l’interdiction du voile pour les femmes exerçant au sein des Douanes algérienne, expliquant que cette directive ne se rapporte en aucun cas avec les principes de l’Etat, ni de la société algérienne qui s’inspire de l’Islam.
Salim Lariche

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