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Le sociologue Taybi, au Forum d’Ech-Chaâb, hier : «l’État n’est pas absent, c’est l’autorité qui est faible»

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La société civile et la sécurité nationale a été au centre d’une conférence-débat, hier, au Forum d’«Ech-Chaâb», durant laquelle les intervenants ont évoqué les problématiques qui lui sont liées, appelant à cette occasion à «l’urgence» d’établir un diagnostic étant donné que «la sécurité nationale c’est l’affaire de tout citoyen patriotique».
Si, dans son intervention, le docteur universitaire et sociologue, Mohamed Taybi, a de prime abord indiqué que «s’il n’y a avait pas de problématiques majeures» qui se posent au rôle de la société civile, dans la consolidation de la sécurité nationale, «il n’y a pas lieu de se pencher, voire réfléchir sur le thème», a-t-il indiqué. Au regard des mutations en cours dans les rapports internationaux, l’ultra-libéralisme par une mondialisation sauvage, notre interlocuteur invite la classe politique dans son ensemble, les compétences, les acteurs de la société civile, les responsables des institutions «à la réflexion sur la refondation de l’État-Nation et du nationalisme», a-t-il suggéré.
Invitant ces acteurs précités à «l’expression du patriotisme et nationalisme par des actes et des contributions significatives», en vue de prémunir «notre Algérie des risques et des menaces qui la guettent», a averti le conférencier.
Ne cachant pas ses craintes et ses inquiétudes sur les lendemains du pays, notre interlocuteur affirme que «l’Algérie regorge de potentialités inestimables», et de préciser que «notre pays est riche, de son histoire et ses ressources humaines, et non pas par son pétrole». Le sociologue dira, par ailleurs, que « le rapport de force est dans la construction de la force du civisme», avant d’ajouter: «C’est en posant les bonnes questions qu’on parvient à apporter les solutions et les réponses» qui permettent la consolidation du front interne. Pour lui, les questions liées à la sécurité nationale, notamment en ces temps, et au regard des bouleversements auxquels nous assistons, sur la scène internationale, aux évènements, «interpellent l’implication du citoyen et de la société civile», a-t-il indiqué. Ne manquant pas de relever que «l’État n’est pas absent et que c’est l’autorité qui est faible». Mohamed Taybi, souligne que la sécurité nationale repose sur trois piliers, notamment, en la conjoncture locale, régionale et internationale.
La consolidation de l’État-Nation, notamment par sa refondation, assurer la transition -générationnelle et structurelle et, enfin, l’affirmation de l’Être national et ses valeurs. Ce qui l’amène, par ailleurs, à souligner le rôle central de l’École algérienne, dans la consécration, l’enracinement des valeurs de la culture citoyenne, auprès des générations d’aujourd’hui, lesquelles constitueront, demain, la société algérienne moderne, doter du Savoir et des valeurs. Indiquant que l’École algérienne «traverse un virage difficile», Taybi n’a pas manqué d’indiquer qu’«il y a de l’opportunisme dans ce secteur». Pour le conférencier, le secrétaire général du Syndicat national des imams, Djeloul Rejimi, l’invite à réfléchir sur la question «quelles sont les causes à l’origine de l’absence de sentiment de sécurité et de la paix ?», appelant à établir «un diagnostic» qui lui permettra d’apporter les réponses aux problèmes qui se posent à notre société. Soulignant que les questions de sécurité «c’est, aussi, notre indépendance, en produits alimentaires, dans l’esprit et la réflexion», affirmant «que nous souffrons de l’absence de projet de société», a-t-il indiqué, dans une de ses réponses aux questions posées, lors du débat. Organisé à l’initiative de l’Organisation nationale de la solidarité associative (Onsa), son président, Tahar Karoun, a mis l’accent, dans son intervention, hier, sur «l’importance et la nécessité de consolider le rôle de la société civile». Une préoccupation majeure, en ces temps, au regard du recul de la portée et de la teneur de la pratique politique, chez la classe politique algérienne. Pour notre interlocuteur, «les passerelles entre les institutions de l’État et les organisations de la société civile sont nécessaires pour consolider le front interne,» et, par conséquent, «la stabilité et la sécurité nationale».
Karima Bennour

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