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LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION SAHRAOUIE DES DROITS DE L’HOMME  : « Rabat impose le black-out médiatique et distille les fake-news »

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Le président de la Commission sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH), Abba Salek El Haissan, a déclaré qu’il n’est pas possible de parler de journalisme sous le despotisme du Makhzen, qui opprime les médias et les libertés.

Il indiquera que les manifestations organisées dans les territoires occupés du Sahara occidental et les différentes villes marocaines, font l’objet d’un «black-out médiatique, à propos de ce qui se passe réellement à l’intérieur du royaume marocain». Le président du CONASADH a souligné que la presse marocaine ne rapporte aucune image concernant les manifestations, la violence contre les femmes, ou encore la souffrance de l’élite intellectuelle et des politiques. Les médias du Makhzen diffusent des fake-news montées par des agents du renseignement, les journalistes intègres sont ciblés par la police marocaine. «Malheureusement, la presse marocaine est orientée et sert le Makhzen, qui ne se soucie que de son image à l’international», aidé en cela par une certaine presse étrangère, qui touche des royalties sonnantes et trébuchantes et peu regardante sur les souffrances du peuple sahraoui et la répression sanglante à laquelle il fait face quotidiennement de la part de la machine répressive de l’occupant marocain. Selon Abba Salek Haissan, ces médias occultent tout ce qui se passe dans les territoires occupés du Sahara occidental, où se perpétuent des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. S’agissant des détenus sahraouis dans les prisons marocaines, Abba Salek El Haissan a affirmé qu’ils sont dans « un état critique », indiquant que «le Makhzen ne fait rien pour protéger la santé des militants sahraouis détenus dans ses geôles contre la Covid-19, sans parler des exactions et des cas de torture rapportés quotidiennement». Condamnations arbitraires, viols, séquestrations et torture, répression… le peuple sahraoui paye chaque jour le prix fort pour faire reconnaître son droit légitime à l’autodétermination dont certaines puissances tentent de le priver. Ces souffrances, qui provoquent pourtant l’indignation des associations internationales et des organisations de défense des droits de l’Homme, semblent être sans échos au niveau du Conseil de sécurité de l’Onu piégé par des manœuvres politiciennes qui travestissent sa véritable mission, celle de veiller à mener à terme les différentes résolutions pour le bien des peuples et la paix dans le monde.
R. I.

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