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LE MSP ET LE PT S’EXPRIMENT SUR LE PROJET DE CONSTITUTION : Quand l’APN tombe à nouveau en disgrâce 

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Si les deux partis FLN/RND défendent, bec et ongles, pour des raisons qui leurs sont propres, l’idée du maintien de la présente chambre basse du Parlement, pourtant éclaboussée par de nombreux scandales avant qu’elle ne soit encore mise à nue, de nouveau, après les fracassantes révélations de l’ex-député FLN, Baha Eddine Tliba, sur la vente des sièges à la députation au sein de la boîte FLN, d’autres formations politiques, dont certaines siègent encore au sein de cette assemblée des plus impopulaires, estiment que cette APN n’a plus raison d’être notamment avec les aveux de l’ex-vice-président du Parlement Tliba sur la corruption politique. C’est le cas de l’ancien président du Conseil consultatif du parti islamiste, MSP, Abderrahmane Saïdi. Contacté sur cette question, il a estimé que « les dernières révélations de Tliba constituent le coup de grâce pour l’actuelle APN ». « De mon avis personnel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, devrait aller directement vers le référendum populaire sans passer par l’hémicycle de Zighoud Youcef, car, a-t-il expliqué, ce qui a été dévoilé, récemment par le député FLN Tliba, a porté le coup de grâce à l’institution des élus du peuple ». Et d’ajouter : « cette Assemblée ne représente pas le peuple, et celui-ci la rejette ouvertement ». De son côté, Djelloul Djoudi, porte-parole du Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune, a affirmé que cette Assemblée, née des élections législatives de 2017 est le produit d’une fraude généralisée où l’argent sale a joué un grand rôle. « Depuis le 22 février, le peuple réclame le départ de tout le système et ses symboles avec, et cette institution est justement l’un de ces symboles qui doivent partir et, nous, nous avons démissionné de cette Assemblée pour répondre à l’appel légitime du peuple algérien », a déclaré le député de la wilaya d’Alger (2012-2017), et président du groupe parlementaire du PT à cette époque. Et de poursuivre : les récentes révélations du député Tliba sur le marchandage des places de député sur les listes électorales du parti FLN a confirmé que les parlementaires ne sont pas élus démocratiquement et, par conséquent, ne sont pas représentatifs d’où la nécessité de la Constituante que nous avons toujours réclamée pour partir sur de nouvelles bases à travers des institutions solides avec des représentants, qui reflètent la volonté du peuple qui devrait choisir ses institutionS après un débat large et ouvert »

L’hémicycle « Zighout Youcef » dans l’expectative
Il faut rappeler que le projet de la révision de la Constitution a été adopté dimanche en Conseil des ministres. Le jour même, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, a tenu, au siège de l’APN, une rencontre de concertation avec les présidents des groupes parlementaires, avec lesquels il a abordé l’examen de la méthodologie et du cadre légal adoptés dans l’examen, le débat et le vote du projet de loi portant révision constitutionnelle. De nombreuses voix se sont élevées récemment pour appeler à la dissolution de l’APN après les révélations spectaculaires de corruption inhérentes aux législatives 2017 lors de l’ouverture du procès de l’ex-député d’Annaba. Mais le dernier communiqué des services de la Présidence, a mis fin à toutes spéculations. En effet, le chef de l’État compte toujours sur les services de cette institution ou du moins de ce qui en reste pour faire passer le projet de Constitution, autrement que pour rester dans le moule de la Loi fondamentale en vigueur. Une option confirmée par la rencontre de Chenine et les groupes parlementaires des partis siégeant à l’APN pour débattre du projet constitutionnel. Mais sera-t-elle dissoute sitôt la Constitution est votée ou finira –elle son mandat qui expire en 2022 ? Le président Tebboune a affirmé lors du dernier Conseil des ministres, en évoquant les prochaines nouvelles élections qu’il est « impératif de procéder, au préalable, à une révision constitutionnelle », car, a-t-il ajouté, « il est inconcevable de renouveler les instances élues avec des lois rejetées par le peuple ».
Brahim Oubellil

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