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L’armée syrienne face à la coalition occidentalo-terroriste

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Par Ali El Hadj Tahar

Deux mois après la reprise d’une offensive contre la région d’Idleb en Syrie, tenue par les différents groupes dits « rebelles » et « terroristes » par l’Occident, l’armée de la République syrienne et son allié russe ne cessent de gagner du terrain. Plus de 70% du territoire syrien sont déjà sous contrôle de l’État, et le dernier grand bastion où se sont confinés les « terroristes » et les « rebelles », ne cesse de rétrécir, quant à lui. En 2018, le président américain Donald Trump a pris la décision de quitter la Syrie, contredisant ainsi ses généraux et ses plus proches conseillers qui craignaient qu’un retrait n’offrît sur un plateau une victoire diplomatique et militaire à la Russie et l’Iran. Le faux départ états-unien n’a pas empêché l’armée syrienne de remporter de nombreuses victoires, pour arriver au point où elle est maintenant, avec l’aide de ses alliés, russe, iranien et libanais, demandé par les autorités syriennes. Prétextant la lutte contre les groupes terroristes de daech, les Américains se sont installés en Syrie à la tête d’une coalition forte de plusieurs milliers d’hommes. Les officiers américains, dont le chef du commandement américain pour le Proche et le Moyen-Orient (Centcom), le général Joe Votel, ont réussi à forcer la main au président Trump au prétexte que la Turquie ne pouvait les remplacer, vu le différend opposant Washington à Ankara sur la question de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), classée «terroriste» par la Turquie, mais alliée précieuse de Washington dans sa prétendue lutte contre daech. Alors que les YPG sont le cheval de Troie étatsunien en Syrie, leurs ennemis, les éléments de l’Armée nationale syrienne (ANS), sont celui d’Ankara. Alors que les YPG veulent créer un État kurde indépendant allié à Washington, l’ANS vise, quant à elle, la partition du pays pour créer un « État islamiste » allié d’Ankara, puisque ce groupe est constituée de mercenaires syriens et étrangers, accusés d’ailleurs de nombreuses exactions, et provenant des factions islamistes et terroristes qui se faisaient et défaisaient depuis le début du conflit en 2011.
Les États-Unis n’ont jamais caché leur volonté de rester en Syrie «aussi longtemps que nécessaire», et le meilleur moyen pour y demeurer est de perpétuer la présence de daech et des autres groupes terroristes. Cela devient de plus en plus clair, d’autant que leurs jours en Irak semblent comptés depuis que le Parlement irakien a voté en faveur de l’expulsion des 5200 soldats américains présents en Irak, suite à l’intervention militaire étatsunienne, mars 2003. La pression qui s’exerce sur eux dans ce pays suite à l’assassinat, le 3 janvier, du général iranien Qassem Soleimani et du général irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, les a contraint à délocaliser certaines troupes en Syrie. Les citoyens syriens les ont accueillis à coups de pierres, exacerbant ainsi les lointains souvenirs, dont ceux du Vietnam, qui hantent de plus en plus les soldats américains d’autant qu’une base américaine en Irak a subi une frappe iranienne officiellement revendiquée par Téhéran sans que Washington n’osât y répondre.
Dans ce contexte de recul occidental, le gouvernement syrien semble bien tirer son épingle du jeu, avec pour seuls grands ennemis, Israël et la Turquie. Damas gagne du terrain en dépit surtout des attaques médiatiques et diplomatiques occidentales. Alors que depuis 2012, des milliers de personnes sont encore littéralement kidnappés et pris en otages dans les zones encore sous contrôle des terroristes et sans que cette détresse humanitaire n’émeuve les Occidentaux, les voilà qui brandissent des menaces lorsque Damas est sur le point de libérer ces citoyens syriens. Chaque fois que le glas sonne pour les groupes terroristes en Syrie, l’Occident trouve un argument prétendument humanitaire pour courir à leur secours. Il a d’ailleurs tenu le même langage lors de la libération par l’armée syrienne de la périphérie de Damas, d’Alep, de Deir Ezzor, et maintenant d’Idlib, la martyre de la coalition occidentalo-terroriste.
A. E. T.

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