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L’Algérie compte désormais 40,4 millions d’habitants depiuis janvier 2016 : une pression démographique pesante

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Le nombre de la population algérienne a atteint 40,4 millions d’habitants au 1er janvier 2016 contre 39,963 millions d’habitants en juillet 2015, selon des informations recueillies auprès de l’Office national des statistiques (ONS).

Sur les 39,963 millions d’habitants recensés en juillet 2015, le nombre d’hommes est de 20,235 millions alors que celui des femmes est de 19,728 millions, selon l’ONS. Dans son rapport sur la démographie algérienne, l’ONS observe que l’année 2015 a été marquée par une augmentation conséquente du volume des naissances vivantes qui a dépassé, pour la seconde année consécutive, le seuil d’un (1) million de naissances, soit une moyenne de 2.800 naissances par jour contre 2.700 en 2014 et 2.600 en 2013.
Dans son rapport sur la démographie algérienne, l’ONS a relevé que l’année 2015 a été marquée par une augmentation conséquente du volume des naissances vivantes qui a dépassé, pour la seconde année consécutive, le seuil d’un (1) million de naissances, soit une moyenne de 2.800 naissances par jour contre 2.700 en 2014 et 2.600 en 2013.
La répartition de ces naissances par sexe donne 104 garçons pour 100 filles. Avec 103.239 naissances, la wilaya d’Alger a connu en 2015 le nombre le plus élevé de naissances vivantes à travers le territoire national, tandis que la wilaya de Tindouf a enregistré le nombre le plus faible avec 1.618 naissances. En somme, la population résidente totale a connu, en 2015, un accroissement naturel de 858.000 personnes, soit un taux d’accroissement naturel de 2,15%. Ce taux avait connu une stagnation entre 2014 et 2015 imputée essentiellement à l’augmentation aussi bien des naissances vivantes que du volume des décès, relève l’ONS.
En 2015, le nombre de naissances vivantes à atteint 1,040 million, alors que pour la mortalité générale, le nombre de décès a été de 183.000. De même, l’indice conjoncturel de fécondité a connu une hausse, passant de 3 enfants par femme en 2014 à 3,1 enfants en 2015. En revanche, l’âge moyen à l’accouchement a affiché en 2015 le même niveau que celui observé en 2014, soit 31,8 ans.
L’année 2015 a connu une hausse du volume des décès et un fléchissement assez significatif du nombre de mariages contractés comparativement aux dernières années, note le rapport.
L’ONS observe que la hausse du volume de décès à 183.000 en 2015 (+5,2% par rapport à 2014) a eu un impact sur l’espérance de vie à la naissance qui a enregistré un recul d’un dixième de point par rapport à l’année 2014, en atteignant ainsi 77,1 ans. Cette baisse a plutôt touché les hommes dont l’espérance de vie est passée de 76,6 ans à 76,4 ans, alors que celle des femmes a connu une stagnation en s’établissant à 77,8 ans.
En outre, la superposition des pyramides des âges fait ressortir l’élargissement de la base de la pyramide avec un volume de population des 0-4 ans et des 5-9 ans plus importants en 2015, face à un recul du volume des 10-14 ans et des jeunes âgés entre 15 et 24 ans. Par ailleurs, après la stagnation enregistrée en 2013 et en 2014, le nombre des mort-nés a connu un recul durant l’année 2015 pour atteindre 14.620 cas, soit une baisse relative de 3% par rapport à 2014. Alger a enregistré le nombre le plus élevé en matière de mort-nés avec 1.232 cas.
Pour ce qui est de la nuptialité, la baisse enregistrée dans le volume des mariages entre 2013 et 2014 s’est poursuivie en 2015 avec un rythme plus soutenu. Ainsi, les bureaux de l’état civil ont enregistré une diminution du nombre des mariages en 2015 avec 369.074 unions contractées contre 386.422 en 2014 (-4,5%). Quant aux divorces, il a été enregistré 59.909 ruptures d’unions en 2015, en baisse de 1,5% par rapport à 2014. Sous l’hypothèse que le rythme de croissance de 2015 se maintiendrait pour l’année en cours, la population résidente totale devrait atteindre 41,2 millions d’habitants au 1er janvier 2017, pronostique l’ONS.
L’économie nationale est à l’épreuve de la croissance démographique. Avec plus de 40 millions de bouches à nourrir, les responsables du pays seront confrontés dans les prochaines années aux besoins croissants d’une population plus nombreuse. Avec une économie dont les relents sociaux sont prononcés, l’impact est considérable. Selon l’Office national des statistiques (ONS), l’accroissement naturel de la population a presque doublé sur les quinze dernières années et le taux brut de natalité est passé de 19% à 26%. Au lendemain de l’Indépendance, l’Algérie comptait environ 10 millions d’habitants. En 2020, ce chiffre aura plus que quadruplé.
Quelles sont les conséquences économiques et sociales de la croissance démographique en Algérie ? Qu’en est-il de l’équilibre entre le développement et l’évolution de la population ? Des questions qui reviennent régulièrement dans les débats et s’invitent de nouveau après le dernier bilan de l’Office national des statistiques.
Les décideurs actuels ont-ils anticipé sur les changements à venir pour préparer les réponses adéquates ?
Lazreg Aounallah/Aps

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