Accueil On aura tout vu ! «La fuite, au BAC, en avant !»

«La fuite, au BAC, en avant !»

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D’une fuite à l’autre, les sujets des examens du BEM vadrouillent partout sur les réseaux sociaux. Comme un air de déjà vu ! ça revient, depuis 3 à 4 années maintenant. Enfin, à mesure que les NTIC avancent, la pratique s’accroche et suit le cours. On s’en souvient, le BAC-2016 a accouché d’une session spéciale des suites d’une fraude en vogue chez les candidats «2.0». On avait même eu l’idée géniale de couper le réseau internet. Tout le réseau ! De quoi faire tomber l’Algérie dans le black-out, avant de se ressaisir pour penser à un autre moyen, qui passe mieux: le brouilleur de signal portable. 2018, même avec une parade haute sécurité, la fuite des sujets était au rendez-vous. Des brouilleurs de réseau mobile, des équipements de vidéosurveillance, des candidats dépossédés de leurs gadgets NTIC, une armada de surveillants aux aguets à l’intérieur des classes d’examens…tout semblait en mesure pour débusquer le candidat-fraudeur. Mais, pas le «fuiteur», l’auteur, ce qui change tout. Peut-on parler dès lors de triche ? Entre les deux concepts, un dénominateur commun: une fraude reste une fraude. De l’autre, il y a comme un détail, de taille, qui les sépare. En cause, on parle bien de fuite mais cette fuite-là a-t-elle «profité» aux élèves examinés ? Enfin, une fuite de sujets est sujette à scandale, sinon d’importance publique. Quant à la triche, tant qu’elle ne s’est pas généralisée, ça relève du «cas-par-cas». Cette année encore, on en a fait mieux. Un sujet d’examen du BEM est publié sur facebook à 10 minutes d’intervalle, à quart d’heure tout au plus du début de l’épreuve de l’Arabe ! Comme quoi, on a beau mis en place un dispositif de rétention, tant que la culture d’éthique est absente à l’Éducation, la pratique sévira. Pendant qu’on y est, finissons-en, avec une question bête, mais de discipline scolaire, tout de même. Le candidat aura-t-il assez de temps -en ces temps qui courent- pour s’emparer du sujet fuité, préparer, ou plutôt se faire souffler des réponses à distance, via même ce mobile qu’on lui a retiré avant d’entrer en examen?
F. G.

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