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Les spéculateurs maîtres du marché des fruits et légumes au 14e jour de Ramadhan : Les fausses prévisions du ministère du Commerce

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Aussi bien le ministère du Commerce, l’Association nationale des commerçants et des artisans que celle de la protection des consommateurs, tous ces responsables, toutes ces associations, sans exception, se sont lourdement trompés en prédisant une deuxième semaine de Ramadhan plus clémente pour l’Algérien moyen.

Avant le mois sacré de Ramadhan, Djellab avait pourtant élaboré un plan d’action spécial Ramadhan, avec en prime la protection du consommateur et la guerre aux spéculateurs. Le consommateur a-t-il été protégé pour autant ? Les spéculateurs ont-ils perdu la bataille ?
Voyons voir les prix des fruits et légumes : en réalité, pas trop cher, mais encore hors de portée de l’Algérien qui a un salaire de 35-45 000 dinars. Qu’on en juge : la tomate « trône » encore à 140 dinars, le citron à 250, l’oignon atteint le chiffre record de 120 dinars (jamais atteint auparavant), les haricots verts, dit « mange-tout » à 180 dinars, la carotte à 70 dinars et les artichauts à 200 dinars. Pour les fruits, évitez de faire un tour, surtout pour manger la pastèque, dont une bonne peut vous coutez jusqu’à 800 dinars (à raison de 80 dinars le kilo). On s’en souvient, au début de Ramadhan, le ministre Djellab, ainsi que Ait Abderrahmane Abdelaziz, Directeur des activités commerciales et de la régulation des prix au ministère, et Abderrahmane Benhazil, Directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au même département, ont détaillé le plan d’action qui sera déployé pour contrôler les prix et l’approvisionnement du marché et contrecarrer les plans des spéculateurs. De son côté, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans, Hadj Tahar Boulenouar, avait promis de patienter moins d’une semaine pour voir les prix baisser de manière notable. Ce qui irrite, ce n’est pas tant la guerre perdue d’avance contre des spéculateurs cupides qui dépouillent leurs concitoyens avec la conscience tranquille d’un ermite, mais l’improbabilité des prévisions. L’impuissance à faire pièce à la spéculation doit inciter à engager une réflexion en profondeur, parce qu’elle devient chronique.
« Dans les cas de détention de stocks à des fins spéculatives, les enquêteurs iront dans la wilaya et dans le marché et ils vont remonter la filière », et là, «c’est un travail d’alerte, il y a un système d’information en temps réel et un système d’alerte en cas de hausse des prix », prévoyait le ministère du Commerce ; mais dans les marchés, les réalités ont été toutes autres.
F. O.

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