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Importer quoi, combien et quand ?

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Pour ne pas vivre au dessus de nos moyens. Il y a le souci de la balance commerciale. Il y a le souci également des statistiques de la production nationale afin de déterminer la quantité de nos besoins à importer. Un travail de précision sera beaucoup plus pointu lorsque le processus de numérisation sera achevé. Le Chef de l’Etat avait donné des instructions pour accélérer ce processus. Il ne s’agit pas seulement des produits alimentaires contrairement à ce que l’on pourrait penser à l’approche du Ramadhan. Toute la nomenclature des besoins que nous ne produisons pas encore, est concernée. Le but est de satisfaire la totalité de la demande du marché national mais aussi de veiller à contrer les excroissances du commerce extérieur, notamment les risques de surfacturation lors des importations. Une sorte d’organe de veille qui émet des conseils et des propositions pour « rester dans les clous ». C’est dans cette perspective que le Haut conseil de régulation des importations s’est réuni, mardi dernier, sous la présidence du Premier ministre Nadir Larbaoui. Composé de pas moins de 14 ministres ou leurs représentants auxquels se joignent, le SG du MDN, le président du CNES, le gouverneur de la Banque d’Algérie, le DG des Douanes et le président de l’ABEF (association professionnelle des banques et des établissements financiers).
Ce haut conseil a été créé en août dernier par décret présidentiel. En réalité, c’est lors du Conseil des ministres du 3 juillet 2022 que le président Tebboune avait ordonné au gouvernement d’élaborer un projet de loi pour la création de cet organe. C’est dire le degré de maturation dont a bénéficié la création de ce Haut conseil. Chacun des ministres vient avec l’évaluation de la production de son secteur pour ajuster la part qui doit estimer ce qui devra être complété par l’importation. La part du lion revient au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. C’est lui qui est chargé du secrétariat de ce Conseil. En d’autres termes il « veille à la préparation des réunions, à l’élaboration de l’ordre du jour et assure la continuité des activités du Conseil » ainsi que le stipule l’article 4 du décret de création. Le but des réunions des membres du Haut conseil s’apparente à une mise à jour de la feuille de route de chacun des ministères concernés. Sans oublier que chacun fait bénéficier les autres membres de l’évaluation de son secteur. Ainsi que des remarques et propositions qui en découlent. Que ce soit au sujet des importations elles-mêmes ou des nouvelles propositions s’agissant de lutte contre la surfacturation.
Le Haut Conseil est un précieux outil pour une gouvernance économique exemplaire. Avec cependant une rentabilité plus précise, pleine et entière lorsque le processus de numérisation sera achevé. En attendant, la marge d’approximation se réduit progressivement !
Zouhir Mebarki

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