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Entrepreneuriat en Algérie : Les femmes d’affaires se cherchent une percée

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Certes, elles ne sont pas nombreuses les femmes chefs d’entreprises en Algérie. Mais, depuis ces dernières années, elles s’affirment comme un élément indissociable dans la sphère entrepreneuriale du pays. Diriger une entreprise en Algérie, ce n’est pas une mince affaire surtout pour assumer un challenge dans un système économique qui entame à peine son processus d’ouverture. Aujourd’hui, après avoir donné beaucoup pour le pays, la femme met le cap sur la création et l’innovation, sachant que l’État encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu’au niveau des entreprises. Ainsi, selon le Centre national du registre de commerce (CNRC), le nombre des femmes gérantes d’entreprises inscrites au registre de commerce ne représente que 7,6% du total de la population des chefs d’entreprises en Algérie. Jusqu’à fin février 2018, l’Algérie comptait 149 664 femmes d’affaires sur un global de 1,96 million de chefs d’entreprises. Le CNRC précise, par ailleurs que les professions libérales et les activités agricoles ne sont pas prises en compte du fait qu’elles soient encadrées par des dispositifs législatifs et réglementaires particuliers. Sur l’ensemble de ces femmes commerçantes, 138 327 exercent sous le statut de personnes physiques et 11 337 sous celui de personnes morales (sociétés). Selon le CNRC, leur nombre a augmenté de 26 507 durant les cinq dernières années, soit une croissance de 21,5%. En effet, la femme algérienne a franchi des pas importants en effectuant de grandes réalisations, et le taux d’augmentation des femmes commerçantes en Algérie est de plus de 25%, entre fin 2013 et fin février 2018, le nombre de femmes commerçantes est passé de 123 157 à 149 664. La tranche d’âge qui compte le plus de femmes d’affaires exerçant sous le statut de personnes physiques est celle variant entre 39-48 ans (26,15%), suivie des 49-58 ans (24,3%), des 29-38 ans (20%), 59-68 ans (13,8%), des 69 ans et plus (11,8%), des 20-28 ans (4,1%) et des 18-19 ans (0,01%). Au sein de ces catégories d’activités, les plus exercées sont le commerce de détail de l’alimentation (18,6%), le commerce de détail de l’habillement, bijouterie, maroquinerie et produits de beauté (11%), les services liés aux transports et annexes (7,3%), le commerce de détail d’articles destinés aux activités sportives et de loisirs, équipements de bureaux et activités artistiques (7%), les activités liées à l’hébergement et à la restauration (6,6%) et les services liés à la diffusion du courrier, à la presse et à la télécommunication (5,2%). Quant aux femmes commerçantes-personnes morales, elles exercent surtout dans les services (40% des femmes exerçant sous ce statut), la production de biens (25,4%), l’importation pour la revente en l’état (16,04%), la distribution en gros (10%), la distribution en détail (6,8%), la production artisanale (1,05%) et l’exportation (0,75%).

441 femmes d’affaires étrangères en activité dans le pays
À fin février 2018, le nombre total des femmes étrangères gérantes d’entreprises inscrites au registre du commerce s’est élevé à 441, soit 266 sociétés dont la gérante est de nationalité étrangère et 175 femmes d’affaires-personnes physiques, représentant une trentaine de nationalités. La part des femmes étrangères gérantes d’entreprises par rapport au total des commerçants étrangers (13 529 commerçants étrangers) représente 3,3%, soit 7,2% pour les personnes physiques et 2,4% pour les personnes morales. S’agissant des personnes morales, le plus grand nombre se compte chez les femmes d’affaires syriennes avec 38 gérantes (14,3% des femmes d’affaires étrangères-personnes morales), chinoises avec 36 gérantes (13,5%), tunisiennes avec 36 gérantes (13,5%), françaises avec 35 gérantes (13,2%) et turques avec 22 gérantes (8,3%). Quant aux femmes d’affaires étrangères exerçant sous le statut de personnes physiques, le plus grand nombre est représenté par les Marocaines avec 67 commerçantes (38,3% des femmes d’affaires étrangères-personnes physiques), les Tunisiennes avec 37 commerçantes (21%), les Françaises avec 12 commerçantes (7%), les Chinoises avec 11 commerçantes (6,3%) et les Syriennes avec 11 commerçantes (6,3%). Pour conclure, il faut dire que le rôle des femmes dans la société, notamment dans le domaine économique, reste un sujet d’actualité. Et malgré les avancées socio-économiques réalisées jusqu’à présent, le nombre des femmes d’affaires demeure faible en Algérie par rapport aux autres pays arabes.
Mohamed Wali

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