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Djazagro-2016 ouvre ses portes : un tremplin pour lancer le produit algérien

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, a réitéré, hier, son appel aux industriels du secteur agroalimentaire pour développer leur production et la hisser aux standards internationaux à travers le partenariat étranger, et ce, en vue de valoriser cette industrie, et s’orienter davantage vers l’exportation.

La 14e édition du Salon international des industries agroalimentaires «Djazagro» a été inaugurée, hier, au niveau de la Safex, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, accompagné du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki. Le Salon qui intervient, cette année, dans un contexte économique, marqué par la chute des recettes des hydrocarbures, a pour principal objectif, selon les deux représentants du gouvernement, à assurer le développement de la production nationale en matière d’agroalimentaire, et l’encouragement de l’investissement dans le domaine, tout en inscrivant ces démarches dans la dynamique que connaît le secteur agricole cette année. Lors d’un point de presse, tenu en marge de la cérémonie d’inauguration, Ferroukhi a réitéré son appel pour le renforcement de la coopération entre les entreprises industrielles et le monde agricole, afin de promouvoir les industries agroalimentaires. «Aujourd’hui, il faut être conscient que l’amélioration de la production agricole n’est pas suffisante. Ce Salon s’inscrit dans le cadre de la dynamique que connaît le secteur de l’agriculture», a-t-il déclaré, tout en exprimant la volonté du gouvernement à vouloir développer toutes les filières de l’agroalimentaire, et ce, afin de réduire la dépendance aux hydrocarbures.

200 milliards DA d’investissements en 5 ans
En chiffres, le ministre a fait savoir que «durant les cinq dernières années, on a dénombré plus de 20 000 projets d’investissements dans l’agroalimentaire, à travers 27 wilayas seulement». «Ces projets, d’une valeur globale de plus de 200 milliards de dinars, ne font que témoigner de l’essor que connaît le secteur en Algérie», a soutenu Ferroukhi. Ainsi, le ministre qui a soulevé que tous les domaines agroalimentaires suscitent l’intérêt des investisseurs, a exhorté ces derniers à maintenir cette lancée qu’il qualifie de «dynamique».
En sus, le Salon a pour mission, note-t-il, d’«ouvrir des horizons pour les investisseurs, afin qu’ils puissent développer leur produit et bénéficier du savoir-faire étranger en la matière». Reconnaissant que l’industrie agroalimentaire est un « pilier de croissance », le ministre a soutenu que l’État œuvre à « donner plus de force » à celle-ci, afin, qu’elle soit en droite ligne avec le développement des marchés internationaux et les espérances du consommateur. « Nous sommes dans une dynamique de modernisation des différentes filières agricoles dont le développement est directement lié à l’industrie de transformation », a encore soutenu Ferroukhi affirmant que l’«agroalimentaire est parmi les industries les plus développées en Algérie». S’agissant de la promotion des exportations, le ministre a souligné les efforts consentis par l’État en ce sens. Il dira, dans ce sillage, que des mesures d’encouragement et de facilitation ont été mises en place, tout en assurant, que le gouvernement suit de près le dossier d’accompagnement des opérateurs vers l’exportation. Aussi, le ministre n’a pas manqué de souligner la nécessité d’améliorer la qualité des produits, estimant que les producteurs nationaux sont capables d’inverser le flux, et se projeter à l’international.
Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a affirmé pour sa part que les pouvoirs publics ont la responsabilité» d’engager l’Algérie dans l’après-pétrole, notamment dans le secteur agricole qui est le garant de ce processus de transition d’une économie basée sur les hydrocarbures à une économie diversifiée. Il a assuré de la disponibilité de son secteur de contribuer à la formation d’une main-d’œuvre qualifiée grâce, notamment, à la formation par apprentissage. Sur ce, il a assuré qu’actuellement «50% des stagiaires sont formés par apprentissage». «Notre objectif est d’atteindre dans les deux à trois prochaines années 70%, comme tout ce qui se passe à travers le monde», a-t-il expliqué. Le Salon, qui se poursuit jusqu’au 21 avril prochain, réunira plus de 700 exposants venus de 30 pays étrangers, sur une superficie de plus de 21 000 m². Près de 21 000 visiteurs professionnels seraient attendus, selon les organisateurs.
Lamia Boufassa

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