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Djamel Ould Abbès, SG du FLN : «Bouteflika sera le candidat de tous les Algériens en 2019 !»

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Djamel Ould Abbès dévoile ses certitudes à propos des présidentielles de 2019. Le Front de libération nationale (FLN) est-il en campagne électorale pour appuyer un cinquième mandat pour Bouteflika ; «oui». Bouteflika sera-t-il candidat au nom du FLN ? Non.

Le FLN «n’a pas le monopole de nationalisme ou de président. Et quand, inchallah, je le dis bien, inchallah, inchallah, le président de la République Abdelaziz Bouteflika présentera sa candidature en 2019, il se présentera au nom de tous les algériens», a indiqué Ould Abbès, dans une conférence de presse tenue hier au siège du parti. Le SG du FLN s’est exprimé en marge d’une rencontre de concertation et de consultation avec Amar Ghoul, président de TAJ. Ould Abbès annonce par la suite l’enclenchement d’une nouvelle étape de ses séries de rencontres avec les partis de l’allégeance, avec le lancement officiel de la campagne électorale de président Bouteflika pour 2019, et ce dès la prochaine rentrée. « Dès la rentrée sociale, nous entamons une nouvelle étape. Nous lancerons la campagne électorale du président que nous avions déjà commencé pour les élections de 2019. Ceux qui ont adhéré sont les bienvenues, et ceux qui ont quitté, sont partis», a ajouté Ould Abbès. Fait-il ici allusion à Amara Benyounès, président du MPA, qui ne s’est pas exprimé encore sur son soutien au président ? Peut-être, mais Ould Abbès n’en dira pas plus hier. Il a promis toutefois de dévoiler du «nouveau» la semaine prochaine. Dans sa campagne électorale, le FLN et ses partenaires politiques devront assumer deux points : «la ligne nationaliste et surtout le président de la République». Il insiste sur l’apport du FLN avant et après l’indépendance, et aussi les acquis de 20 ans de gouvernance de Bouteflika. Ould Abbès assume pleinement le rôle de «l’État social», porté par les principes de la révolution de 1er novembre et consacré dans le programme de Bouteflika depuis son arrivée en 1999, faisant référence aux dernières mesures prises récemment sur les tarifs d’électricité pour le Sud et le message du 5 juillet qui énonce que «les acquis sociaux sont irréversibles».
Mais, Ould Abbès dira ensuite que Bouteflika «n’a pas besoin d’une campagne électorale».«Le FLN est l’émanation de peuple et est fait pour le peuple par le peuple. Les présidentielles du 2019 ne sont qu’une échéance dans notre parcours. Le recensement de bilan de 20 ans de réalisations c’est un visa vers l’avenir pour les générations futures. Pour passer le flambeau aux nouvelles générations, il faut un legs de ces réalisations», a asséné Ould Abbès, dont les clins d’œil n’en finissent pas envers les jeunes, les universitaires notamment. Brandissant un document à la main, Ould Abbès exhibe son bilan et lit des chiffres sur le nombre d’étudiants, places pédagogiques, lits, résidences et enseignants formés depuis 1999. Il promet d’ailleurs de présenter ce bilan de «1 230 pages» prochainement à la presse, une fois soumis au président de la République et au comité central du FLN. «Vous êtes les témoins de l’espoir et les porteurs de l’espoir de demain», a-t-il indiqué à propos des jeunes algériens qui ont «vu le jour, grandi et ont fait leur scolarisation sous un seul dirigeant ; Bouteflika». Selon Ould Abbès, «tout le peuple souhaite une continuité sous Bouteflika» et «que les autres partis sont les bienvenus», mais aussi «ceux qui ont d’autres initiatives ou d’autres candidats et qui répondent aux exigences constitutionnelles, sont libres aussi». Sur ses appels d’adhésion envers les étudiants ou ses multiples rencontres avec plusieurs organisations estudiantines, Ould Abbès ne voit pas d’infraction à la législation de la République sur l’éloignement de la politique de l’Université. « Cela concerne uniquement la franchise de campus universitaire. Mais dans le besoin on s’adresse à l’université. Ils sont comme tous les autres algériens. Quand il s’agit de l’appel de patrie, on ne peut pas refuser», a-t-il répondu après une halte de réflexion. Sur une autre question en rapport avec la date de tenue du Comité centrale de parti, Ould Abbès fait sortir un long rire : «Il faut toujours que je m’y attende à cette question, je ne suis pas encore décidé». Il ajoutera plus tôt : «pourquoi se précipiter, nous nous affairons actuellement sur la finalisation du bilan des 20 ans de réalisations et leur impression. Un bilan qui constituera l’essence de notre campagne en 2019». Prenant la parole, Amar Ghoul de TAJ, a nié «d’avoir reçu des ordres d’en haut pour soutenir le Président». «Notre choix nous l’avons pris en toute conviction et souveraineté», a-t-il répondu. Sur la légalité de lancer la campagne électorale pour Bouteflika avant même l’enclenchement des délais impartis et prévus par la constitution, Ghoul a affirmé que la campagne pour Bouteflika «ne dure que deux semaines, alors que l’opposition est en campagne électorale depuis 2014. Peut-être que les termes ou l’appellation sont autres, mais il est clair que toutes les récentes initiatives s’inscrivent dans la campagne pour les présidentielles de 2019».
Hamid Mecheri

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