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COLLISION ENTRE DEUX TRAINS SUR LA LIGNE ALGER -EL AFFROUN : Un débat sur la sécurité ferroviaire s’impose

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Faudra-t-il attendre qu’un accident majeur ne se produise ? Est-il indispensable de sensibiliser les responsables des établissements publics et leurs personnels, lorsqu’il s’agit de vies humaines ? Il n’est jamais trop tard pour ces entités de se remettre en cause, pour tout ce qui est lié à l’organisation, la prévention, la promotion du transport urbain durable, le bien-être du citoyen et du consommateur. Si les infrastructures de transport jouent un rôle essentiel, il faudra en parallèle de l’extension des transports publics dans la capitale (métro, tramway, lignes de bus, téléphériques, etc.), adopter un plan de développement, de réévaluation et de réhabilitation des chemins de fer et de tous les sites existants. Car l’amélioration de la qualité des services de transport et de la sécurité ferroviaire, ne concerne pas uniquement l’être humain, les biens immobiliers patrimoniaux aussi. Ainsi, en adéquation avec la croissance urbaine et rurale, et le développement des différentes villes, il y a urgence de relancer le débat sur la valeur de ces infrastructures ferroviaires au cœur des réflexions de la politique gouvernementale et des orientations stratégiques de l’État. Un contexte que la Société des transports ferroviaires (SNTF) a récemment vécu à ses dépens, suite à une collision entre une locomotive de chantier et un train de voyageurs, sur la voie reliant Alger et El Affroun, au niveau de la borne kilométrique numéro 33, entre les gares de Birtouta et Boufarik. Un accident qui a fait 8 blessés et quelques dégâts matériels mineurs. Selon les premiers éléments, aucune perte humaine n’est à déplorer, et une commission d’enquête technique s’est rendue sur les lieux de l’accident pour en déterminer les causes, selon la SNTF. Un signal fort pour les responsables des autorités compétentes, tous services et hiérarchies confondues, de revoir certains aspects en rapport direct avec le respect des horaires, le renforcement de la surveillance, pour une sécurité optimale des voyageurs et des matériels, et la réorganisation de bon nombre de prestations. Surveiller les risques, améliorer les systèmes d’information et de communication, améliorer la  planification stratégique et la gestion des crises, est devenu plus qu’indispensable, afin d’éviter tous risques d’accidents ferroviaires, entraînant des dommages humains et matériels, et ternissant ainsi l’image et la réputation de la SNTF. Il faudra entre autres multiplier les essais techniques, mobiliser les voyageurs sur la prudence et le respect des consignes de sécurité, et durcir les sanctions contre le non-respect par le conducteur des mesures requises. Par ailleurs, il est utile de mettre l’accent sur le manque de communication avec les passagers, concernant les retards, ce qui a accru la souffrance des usagers, qui passent généralement des heures à attendre, sans trouver d’explications. En effet, le retard des trains est devenu une véritable préoccupation, une situation devenue insupportable. Les responsables de la SNTF doivent à tout prix, remédier à ces manquements au plus vite, autant d’aspects négatifs et désagréments qui nécessitent une réelle attention de la part des autorités. Des dysfonctionnements très lourds de conséquences, ce qui démontre un certain laisser-aller qui, la plupart du temps, s’avèrent fatal, et impliquent dans la plupart des cas l’irresponsabilité et l’insouciance des acteurs concernés. Rien qu’en 2021, au total, 49 personnes ont perdu la vie dans des accidents ferroviaires. Durant cette même année, la SNTF a enregistré 320 déraillements, 47 accidents aux passages à niveaux, 75 accidents de personnes et 196 incidents de jets de pierres.
H. Si. A.

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