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Berraf revient sur le bras de fer l’ayant opposé à Ould Ali : Enterrer la hache de guerre

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Du haut de sa taille imposante de basketteur international qu’il fut dans les années 70, le président du COA, Mustapha Berraf, hôte hier du Forum du Courrier d’Algérie, s’est imposé un calme olympien. Et comme il fallait s’y attendre, les journalistes présents en la circonstance l’ont assailli de questions. Questions d’ordre conflictuel oblige, à lesquelles s’ajoutent les échéances de l’athlétisme et la participation de l’Algérie, d’aucuns s’attendaient à une réaction épidermique d’un homme dans la posture d’un «rancunier», maintenant que le ministre de la Jeunesse et des Sports n’est plus aux fonctions ? On s’en souvient en effet du bras-de-fer cyclique l’ayant opposé à El-Hadi Ould Ali, depuis que ce dernier a pris ses fonctions à la tête du département ministériel. Un état de fait qui lourdement pesé sur le fonctionnement des fédérations sportives où l’on a vu chaque responsable se ranger du côté de l’un ou de l’autre des deux belligérants. Le tout au grand dam des athlètes nationaux dont les échéances pourtant pointent du nez pour ne citer que les Jeux méditerranéens de Tarragone (Espagne). Du coup, c’est comme un sentiment de la débâcle des Olympiades de Rio de 2016 qui remonte à la surface. Faut-il rappeler en effet que la participation algérienne à cette compétition mondiale avait essuyé un échec cuisant, qui était suivi alors par des échanges à couteaux tirés entre différents responsables du Sport national. Et notre invité d’hier, de par sa position dans la hiérarchie sportive nationale, a dû vivre ces soucis jusqu’à la lie. Le retour sur le bilan post-Rio a même débordé sur la place publique à tel point que des athlètes de haut niveau avaient étalé leurs calvaire sur les tribunes médiatiques sur fond d’accusations de responsables, à tort ou à raison, à l’origine de la déroute. Ayant roulé sa bosse dans le paysage de l’athlétisme national, Berraf donnait l’air d’avoir transcendé sur le conflit qui l’a vu aux prises avec Ould Ali. «Il était ministre on l’a respecté. Il ne l’est plus on le respecte toujours.
Il est Algérien, on lui doit du respect qu’il est ministre ou il ne l’est plus», réplique le président du COA comme pour dire qu’il n’y a rien de personnel entre lui et l’ex-ministre des Sports. Relancé sur le fond du conflit, autrement invité à aborder la question en toute objectivité, Berraf n’accuse personne, encore moins l’ex-ministre d’en être responsable de cette situation. «Le conflit n’a pas d’origine chez nous (COA)», pèse ses mots celui qui avait été réélu à la tête du COA en mai 2017. En d’autres termes, pointer du doigt crument toute autre partie relève dans d’un manque de tact, pour ainsi dire, de la part de celui «pressenti» proche de la porte de sortie après le feuilleton de mars 2017, qui a vu le départ de Mohamed Raouraoua de la tête de FAF. Mieux, Berraf estime que l’affaire qui l’associe avec Ould Ali relève d’un vieux souvenir. «Cette histoire a été définitivement enterrée», tranche-t-il de son côté même s’il est plus judicieux de connaitre la version de tous les acteurs impliqués dans ce différend, qui a porté préjudice au sport national de façon générale.
D’ailleurs, prenant de la hauteur sur les situations antagoniques, Berraf appelle à prendre l’exemple des pays, qui «ont compris que le sport est un moyen de développement social». En tout cas, visiblement, c’est un responsable imperturbable que les représentants des médias ont eu à affronter hier. À s’interroger dès lors si l’homme fort du COA en fait-il un secret dans son maintien à la tête de l’instance de l’athlétisme ?
Farid Guellil

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