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Augmentation des prix des engrais : grogne chez les fellahs à Aïn Témouchent

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La journée d’information et de vulgarisation organisée par la direction des services agricoles (DSA), en étroite collaboration avec la chambre de l’agriculture, n’a pas eu l’impact attendu en matière de participation des partenaires traditionnels regroupant l’environnement para-agricole, les producteurs, les fellahs, les céréaliers, les arboriculteurs, les laitiers, les transformateurs, les viticulteurs… de la région. «On a invité beaucoup de gens (opérateurs divers et autres) mais, ils ne sont pas venus», disait un responsable de la DSA au téléphone à son semblable avant l’arrivée du wali d’Aïn-Témouchent à l’ITMAS, où se déroulaient les expositions à l’occasion de la célébration de la journée nationale marquant le début de la campagne labours semailles édition 2015-2016.
En faisant le tour des stands, notre attention a été retenue par le thème du jour devenu un sujet central à chaque fois que l’on saluait des connaissances et échangeait des points de vue relatifs à l’augmentation des prix des engrais destinés à la céréaliculture. Allons à la source. Que pense le directeur de la CCLS? Effectivement il y a une augmentation de l’ordre de 1000 DA par quintal répond celui qui était à sa gauche. Certainement il détenait l’information. Ainsi les engrais de fond tels que le Phosfert, le Fosfactyl, le TPS et le Weatfert qui étaient taxés l’année passée respectivement à 5680, 5660, 4080 et 6960 DA/q sont plafonnés cette campagne respectivement à 8455, 7830, 5983 et 8822 DA/q.
Quant aux engrais de couverture à savoir Azofert, l’Urée, NForce et Sulfano ils ont été vendus la campagne précédente respectivement à 3110, 4630, 6060 et 5680 DA/q contre 4255, 5650, 7100 et 6700 DA/q cette saison. Beaucoup de céréaliers, d’agriculteurs et maraîchers avaient jugé excessives les marges additives appliquées aux prix des principaux engrais utilisés au fond ou en couverture. Le malaisea été ressenti par l’ensemble des fellahs et opérateurs qui ont accepté de se confesser à notre rédaction. Lors de son passage devant le stand de la CCLS de Hammam Bou Hadjar le wali a écouté les doléances de deux représentants de l’union paysanne de la région de la M’léta et un autre d’Ain Temouchent ayant trait à l’augmentation des prix des engrais « Les prix ont augmenté, s’exclama le wali en prenant la peine de regarder le directeur de la DSA qui l’accompagnait pour en savoir davantage. Oui répondit celui qui était à côté du directeur avant que ce dernier ait le soin de le faire de 1000 DA environ par quintal. Eh bien ! Je ne le savais pas, je viens de l’apprendre à l’instant même, dit-il. L’occasion était à saisir et ce fut le tour d’un élu de l’APN qui l’interpella en lui disant « Il y a beaucoup de bureaucratie au niveau des banques et rien ne va » La bureaucratie dites-vous ? S’interrogea de nouveau le wali. Un grand oui répété par l’élu et d’autres gens. Où est la banque où est la banque ? Insista le wali pendant qu’un autre bonhomme lui posa le problème de l’ONAMA. « J’attends un tracteur depuis 4 ans et j’ai tout payé ». Certainement le wali avait besoin d’un éclaircissement de responsables habilités mais en vain. Ce qui est sûr est que ses collaborateurs auraient noté cette question. Le représentant de Fertial-Annaba est venu avec l’idée d’améliorer des rendements des produits de la terre non pas uniquement par les ajouts de fertilisants mais surtout et avant tout par la connaissance de la pédologie des sols.
A ce titre il préconise de connaître la pédologie en procédant à des analyses des sols. Selon lui, Fertial assure des prestations de service gratuitement à ses clients. Les échantillons présentés par des producteurs sont excellents et suscitent beaucoup d’intérêt de la part des visiteurs venus découvrir les produits. Benayed Mohamed, d’Ain Tolba, est un céréalier qui fait partie du club des 50. C’est grâce à l’irrigation complémentaire qu’il a obtenu des rendements de plus de 75q/ha de blé dur. C’est un multiplicateur de semences bien connu dans la région. Il dispose aussi des serres à l’irriguée et arrive à produire 100 q de légumes par unité. Comment procède- t-il pour vendre ses produits ? « Je vends ma production au marché de gros d’Oran.
Boualem Belhadri

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