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Après l’opération coup-de-poing de la police contre les réseaux mafieux hier a l’aube à Alger : climat de France respire

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Après l’opération coup-de-poing opérée, à climat de France, Oued Koriche, très tôt dans la matinée d’hier, par une élite d’éléments des sections composant la police judicaire de la sûreté de wilaya d’Alger, un réseau mafieux a été démantelé et ses membres arrêtés. Les riverains rencontrés, hier, lors de note virée dans ce quartier, hier, ont manifesté, un soulagement de voir «enfin ces délinquants derrière les barreaux» nous lance, Djamel, la trentaine, qui n’a pas caché sa peur pour son jeune frère, collégien, en nous déclarant «les délinquants et vendeurs de drogue arrivent même à vendre leur drogue» dans les établissements scolaires. Le soleil jetait ses rayons, hier matin, sur les balcons et les terrasses des immeubles de Climat de France, réveillé, 24 heures, la veille par la descente surprise mais surtout musclée des éléments de la Brigade de recherche et d’intervention, ciblant des membres d’un réseau mafieux, dont la majorité sont des repris de justice, n’ont cessé de nous préciser les habitants rencontrés, sur place et dans les quartiers voisins à la grande Cité de Climat de France. Pour cet enseignant à la retraite qui a passé toute sa vie, entre cette cité qui l’a vu naître et «el houmates (quartiers: NDLR)», de Bab-El-Oued, et de la Basse Casbah, il a le cœur gros. «Je suis triste et désemparé» nous lance-t-il, quand ajoute cet ex-enseignant «je vois dans quel environnement dégradant, en l’absence d’une vie collective imprégnée de valeurs, grandissent nos bambins» déplore-t-il. Pour notre interlocuteur, la déperdition scolaire, délinquance, la violence et les comportements non-civiques ont profité aux maffieux de la drogue, «ce poison qui tue notre jeunesse» lâche-t-il. Le soulagement de voir que des malfaiteurs – n’ayant plus la liberté et les moyens d’imposer leur diktat, après l’opération coup-de-poing en question a été certes le maître-mot, dans l’expression des riverains rencontrés, mais bon nombre parmi eux avancent que «ça ne suffit pas», comme cette pharmacienne, qui plus loin dans ses propos nous lance «l’oisiveté est mère de tous les vices». Pour cette dame, «le travail accompli par la police, comme ce fut le cas, dans la mise hors d’état de nuire, mardi matin, dans notre quartier, d’un réseau maffieux» rappelle-t-elle, avant de suggérer qu’ «il est temps de penser à des solutions durables pour protéger la jeunesse dans ces quartiers populaires». Il s’agit, selon elle, de la mobilisation d’encadreurs, de formateurs et d’éducateurs, «qui peuvent être natifs de ces quartiers» souligne-t-elle, rappelant pertinemment que «des potentialités existent» affirme notre interlocutrice. Traversant la grande cour de la Cité, où les rires et les cris joyeux d’enfants retentissaient des maisons, trop étroites, d’ailleurs, pour que des bambins s’adonnent, sans contraintes, à des mouvements turbulents, en empruntant des raccourcis, pour sortir sur la grande rue, où une atmosphère paisible et calme y régnait. Toutefois, certains des adolescents et jeunes, rencontrés, sur notre passage semblaient être forcés de se tenir «à carreaux», après la mise hors d’état de nuire, mardi matin, de membres d’un réseau maffieux. Cette opération a refroidi les petits délinquants, ceux spécialisés, notamment dans le vol à la sauvette, qui se sont fait discrets… Pour le jeune Mourad, même pas la trentaine, chétif, sirotant son café d’un gobelet en carton jetable, se tenant à proximité d’un marchand de légumes et fruits, affichait une mine d’enterrement et semblait évasif, ce qui laisser penser qu’il n’a pas eu sa part « de poison » selon l’expression de l’enseignant en retraite, cité auparavant. La descente et l’intervention surprise des éléments d’interventions de la police de mardi matin, s’est soldée non pas seulement par l’arrestation de membres d’un réseau de mafieux, mais son impact est «la mise à carreau d’autres délinquants» nous confie El-hadja, qui revenait de ses courses, au marché des Trois horloges, à Bab-el-Oued, que nous avons aidé, à la soulager, en lui portant son couffin, pour les quelques mètres qu’il lui restait, à faire pour arriver chez-elle.

Des maFieux qui se nomment Tyson équipé d’un arsenal de guerre
Si au terme de l’opération de la police à Climat de France, des maffieux ont été arrêtés, il a été notamment question de quantités de stupéfiants saisis,de psychotropes et de cannabis outre d’armes blanches, gros marteaux, des épées, des fusils marins, des produits pyrotechniques qu’une une somme d’argent. Les commentaires allaient bon train, hier, sur l’opération opérée par la police contre ce réseau de maffieux, composé de jeunes, âgés entre 22 et 35 ans, dont un, surnommé Tyson. Pour les habitants de la cité et les quartiers avoisinants, «il suffisait d’un malentendu ou bien d’une altercation» pour que «nous vivions une nuit de psychose» nous raconte un père de famille. «Souvenez-vous des bagarres qui éclataient ces dernières années, entre groupes de quartiers, à l’arme blanche, épées, couteaux et avec les pyrotechniques aux bruits assourdissants» nous lance-t-il. Climat de tension qui ne peut profiter qu’aux réseaux maffieux, lesquels prolifèrent grâce à cet état des lieux «pour imposer leur diktat à nos quartiers». L’activité commerciale informelle «est gangrenée par les dealers et la vente illégale des devises» souligne un homme ne dépassant pas la quarantaine et de nous lancer « pensez vous qu’on arrive à distraire nos jeunes seulement avec le ballon rond, ou qui gagnera entre Barca ou le Real ou bien El mouloudia ou l’Usma ?». Un réseaux a été mis hors d’état de nuire, par la police, «est c’est tant mieux» ce jeune qui discutait avec son ami, à proximité des trois horloges, le cœur battant de Bab El-Oued, ou l’actualité locale et d’ailleurs commentée à longueur de journée. Toutefois, il exprime son «désespoir» de voir le commerce illégal des maffieux de la drogue reculé, car lance-t-il à son ami « ils sont même arrivés à vendre leur sale produit dans nos écoles». Et à son ami de répliquer «il faut un sursaut général, celui des parents, des responsables à tous les niveaux et surtout la prise en charge de ceux qui quittent très tôt les bancs d’écoles» dira-t-il, avant de conclure que «le chômage arrange bien les trafiquants et les dealers de drogue, qui profitent du désarroi des jeunes pour vendre leur poison» lance-t-il à son ami.
Karima Bennour

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