Le ministère de l’Éducation nationale peine à régler les problèmes du secteur, preuve en est que depuis le début de l’année scolaire et en dépit des nombreuses réunions de concertation organisées avec les syndicats, plusieurs mouvements de grève sont annoncés en ce début du deuxième trimestre éducatif.
En effet, malgré les engagements du ministre, Belabed, à répondre aux préoccupations des travailleurs, soulevées à maintes reprises, force est de constater que sur le terrain, rien n’a été fait. Une situation qui pousse certains syndicats autonomes à maintenir le mot d’ordre de la contestation alors que d’autres ont décidé d’entamer un bras de fer avec la tutelle cette semaine. C’est le cas de le dire pour le Cnapeste qui a annoncé la reprise de son mouvement de grève reconductible le 25 et le 26 janvier prochain rappelant, à cet effet, son attachement à sa plateforme de revendications. Ce syndicat réclame, entre autres, l’ouverture de nouveaux postes budgétaires, l’augmentation des salaires des enseignants pour faire face à la dégradation du pouvoir d’achat, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis trois ans, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l’accès au logement et à la médecine du travail. Il demande également la révision du régime indemnitaire qui stagne depuis 2010, les primes de logement, de transport et de panier, qui ne sont pas octroyées aux enseignants. À rappeler que le Cnapeste a entamé la protestation le 3 novembre 2021, et depuis ce jour, ces dirigeants ont été reçus deux fois par le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belabed, afin de trouver des solutions aux problèmes posés, mais les discussions n’ont pas atteint l’effet escompté. À noter qu’en plus de la grève et des rassemblements régionaux, le Cnpaeste boycotte les activités administratives dont la rétention des notes de fin de trimestre. Une action qui a considérablement impacté l’opération d’élaboration des bulletins scolaires du premier trimestre, privant, à ce jour des milliers d’élèves de voir leurs notes et moyennes.
À l’appel de l’UNPEF, les établissements du Sud du pays en grève
Outre le Cnapeste, l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), a décidé elle aussi de déclencher un mouvement de contestation dans le secteur. En effet, des travailleurs de l’éducation dans les wilayas du sud, adhérents au Syndicat Unpef, ont organisé hier une journée de protestation pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail. Selon le bureau régional de l’Unpef, il s’agit uniquement d’une journée d’avertissement, laissant entendre que d’autres actions seront organisées par la suite en cas de non satisfaction des revendications soulevées. De ce qui est des doléances des travailleurs des régions du sud, la même source évoque essentiellement la question de la mise à jour de la prime de zone restée en suspens depuis 2012 en dépit des engagements des responsables à le faire, appelant à cet effet, à sa réactivation avec effet rétroactif depuis l’année de son gel, c’est-à-dire depuis 1989. Les contestataires se sont également révoltés contre les rythmes scolaires qui ne prennent pas en considération les spécificités des wilayas du Sud. Ils réclament, dans ce sens, de mettre en place des mesures urgentes en ce qui concerne notamment l’agenda qui fixe le début et la fin de l’année scolaire ainsi que l’agenda des examens officiels de fin de cycles, des examens trimestriels et des vacances.
A. Nch
