Accueil ACTUALITÉ Visite de Tayeb Zitouni en France : une première réussie

Visite de Tayeb Zitouni en France : une première réussie

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Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a achevé une visite de travail de trois jours en France, première du genre, et qui a été particulièrement réussie avec une volonté affirmée de part et d’autre de mettre fin au contentieux mémoriel et de régler les dossiers liés tant à la mémoire qu’aux archives, aux disparus ou encore à l’épineux dossier de la reconnaissance et de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le Grand-Sud algérien .
Commentant la réussite de sa visite et son optimisme à ce propos, Zitouni a déclare : « Si je n’étais pas optimiste, je ne serais pas venu en France pour une visite de travail », a-t-il dit, à l’issue de la cérémonie de recueillement à Saint-Michel (Paris) devant la plaque commémorative des massacres d’Algériens le 17 Octobre 1961, relevant que l’Algérie et la France vivent, à travers le recueillement, « un jour historique » dans leurs relations.
Durant son séjour, le ministre s’est entretenu avec de hauts responsables français, notamment des parlementaires, avec le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, et le secrétaire d’état français des Anciens Combattants et de la Mémoire, Jean, Marc Todeschini . Dans sa mission de sensibilisation du pouvoir législatif sur le règlement de la question de la Mémoire, « sans arrière-pensées, sans tabous et sans complexe », Zitouni a eu des pourparlers avec le président du Sénat, Gérard Larcher, et avec le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone. à chaque occasion, il n’a cessé de déclarer qu’il était porteur d’un message « clair » à la France et aux Français « , les assurant de la volonté de l’Algérie d’établir un climat de confiance pour construire un avenir prometteur pour les relations entre les deux pays », sans pourtant renoncer à régler le contentieux mémoriel en ses différentes dimensions qui n’a que trop duré. Au cours de ses entretiens avec le secrétaire d’état chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, trois grands dossiers ont été mis sur la table des négociations et des discussions. Il s’agit de ceux relatifs aux archives, aux disparus et aux essais nucléaires dans le sud algérien. Zitouni a affirmé que les questions en rapport avec l’histoire commune « a généré des divergences » entre l’Algérie et la France, mais « aujourd’hui nos relations ont connu une évolution dans différents domaines », soulignant que ce volet constitue « l’axe principal » dans les relations entre les deux pays pour que s’établisse une « confiance mutuelle ».
Zitouni a, en outre, estimé qu’il n’y avait « aucun différend »sur les questions discutées, indiquant avoir constaté un changement d’attitude et de ton de la France au sujet des questions liées à la mémoire. »Nous n’avons, avec la France, aucun différend. Nous avons seulement, entre nous, des dossiers en suspens qui empoisonnent constamment nos relations », a-t-il précisé mercredi soir devant les moudjahidine de France et les Français amis de la Révolution algérienne, au Centre culturel algérien de Paris. Sur ces dossiers, le ministre a estimé que « le langage et le ton ont changé (du côté français) et il en est de même pour certaines positions, notamment celles liées à notre histoire commune », soulignant que les Algériens « n’éprouvent aucune hostilité ni rancŒur vis-à-vis du peuple français ».
Sur le plan bilatéral, Zitouni a fait remarquer que les relations entre les deux pays « se sont beaucoup améliorées », appelant à plus de résultats « palpables » pour construire l’avenir des générations futures des deux côtés de la Méditerranée. « Notre histoire commune doit constituer une force pour construire le futur des générations montantes des deux pays. Nous sommes dans une étape très importante. Nous disposons de dossiers que nous allons étudier ensemble à travers des commissions mises en œuvre à cet effet et je considère que ces commissions mixtes sont déjà une évolution importante sur le plan bilatéral », a-t-il dit, ajoutant que le climat est « favorable », et qu’il faut « juste » les prendre en charge avec « sérieux et responsabilité » dans le cadre des lois en vigueur dans les deux pays.
M. Bendib

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