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Syndicats autonomes : un front uni pour un nouveau rapport de forces

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Pas moins de huit millions d’élèves, tous paliers confondus, ont renoué hier avec le rituel de l’aller-retour entre la maison et l’école. Suite à deux semaines de vacances bien méritées, c’est la rentrée scolaire, surtout pour les classes d’examens, dont les élèves étaient astreints à suivre des cours de soutien afin de rattraper les lacunes et le retard enregistrés lors de l’application des programmes du premier trimestre. Toutefois, la reprise des classes s’annonce d’ores et déjà sous de mauvais auspices. En fait, et malgré les assurances de Nouria Benghebrit, la ministre en charge du secteur de l’Éducation, il y a risque de voir les syndicats enclencher des actions de protestations. Ainsi, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat algérien autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat autonome des personnels du secondaire et du technique (Snapest) devaient tenir hier, une rencontre destinée à engager des discussions en vue d’une mobilisation commune. D’ailleurs, une plate-forme unifiant leurs revendications a été élaborée, apprend-on auprès de sources syndicales. Le Satef n’exclut pas l’éventualité d’une action de protestation pour faire pression sur la tutelle pour l’amener à satisfaire les questions toujours en suspens.
De son côté, l’Unpef œuvre à une action coordonnée, et a souhaité un mouvement syndical unifiant l’ensemble des syndicats pour mener la lutte d’un seul front. S’exprimant devant les médias, le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, parle de concertation, et a affirmé que le mouvement de contestation sera maintenu en concertation avec les syndicats de la Fonction publique, et notamment ceux de l’éducation. Le statut particulier de l’enseignant et les primes sont à réviser, a, entre autres, indiqué Idir Achour. Avec un ton affirmatif qui ne saurait point souffrir de doute, la ministre de l’Éducation nationale a assuré récemment que 95% des revendications ont été prises en charge. Nouria Benghebrit a de même émis le souhait que les différents syndicats puissent comprendre la position du ministère, expliquant que son secteur avait besoin de davantage de temps pour satisfaire les revendications socioprofessionnelles des partenaires sociaux. Le premier trimestre de l’année scolaire en cours a, en effet, été particulièrement houleux, marqué qu’il a été par la protesta des économes et les menaces de débrayage des partenaires sociaux.
À la fin de l’année 2014, il y a même eu une réunion qui a regroupé au lycée des mathématiques à Alger, le ministère de l’Éducation avec les syndicats du secteur, dans une tentative de les amener à ne pas enclencher leur mouvement de débrayage. Il n’y a pas de problème de recrutement dans le secteur de l’Éducation et les concours de recrutement sont maintenus au mois de mars, a également souligné la ministre, estimant à quelque 7 000 le nombre de postes vacants à pourvoir. Rien que pour l’année passée, le secteur de l’Éducation nationale a recruté près de 150 000 enseignants tous paliers confondus.
L’Éducation est un secteur stratégique et n’est nullement concerné par les mesures d’austérité décidées par le gouvernement, en réaction à la chute continue des prix du pétrole sur le marché international, a affirmé en ce sens Mme Benghebrit. Toutefois, la question lancinante qui se pose, aussi bien pour les pouvoirs publics que par les parents, c’est de savoir comment se soldera le bras de fer syndicats-responsables de l’Éducation.
Mohamed Djamel

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