Accueil ACTUALITÉ Sécurité à Ghardaïa : une responsabilité collective, selon la gendarmerie

Sécurité à Ghardaïa : une responsabilité collective, selon la gendarmerie

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La sécurité est une « responsabilité collective » et ne peut se concrétiser qu’avec « le civisme et le concours de tous les citoyens », a estimé jeudi dernier à Ghardaïa le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya. Présentant un bilan annuel des services de la GN dans cette wilaya, le colonel Ali Rouani a affirmé que la « sécurité publique a été rétablie dans la vallée du M’zab (regroupant quatre communes), à la faveur des efforts déployés pour la sécurisation de la région, mais aussi des sages et autres notables de la région ». Depuis plusieurs semaines, les habitants de Ghardaïa vivaient au rythme des heurts intercommunautaires, des destructions de biens et de fermetures d’établissements scolaires et autres magasins. Suite à ce regain de violence, les forces de sécurité ont déployé tous les moyens humains et matériels pour juguler l’intensité des affrontements qui se sont multipliés dans la wilaya et mettant ainsi la région dans une situation inextricable. Il est à rappeler que la moindre dispute dégénérait en affrontements intercommunautaires. Malgré les appels au calme, rien ne semblait en mesure d’apaiser les esprits à Ghardaïa. Des enquêtes diligentées dans ce sens par les services de la Gendarmerie nationale ont permis, par exemple, l’arrestation à Hassi Messaoud (Ouargla) de quatre personnes originaires de Ghardaïa, en flagrant délit d’incitation à la violence et d’appel à la propagation des émeutes à travers les réseaux sociaux, et la saisie du matériel informatique, a-t-il indiqué. L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et des réseaux sociaux a contribué « considérablement » à la propagation des émeutes dans la région de Ghardaïa et à la diffusion de rumeurs et fausses informations, les forces de l’ordre se sont interposées entre les deux communautés pour éviter que les affrontements ne dégénèrent davantage. Suite à ces violents affrontements, des précisions étaient données par un officier supérieur qui a affirmé que 170 interventions ont été effectuées durant l’année écoulée, dont 156 interventions avec des moyens antiémeute, lors des échauffourées qu’a connues la région de Ghardaïa. Ces interventions ont permis l’arrestation en flagrant délit, et conformément aux lois de la République, de 34 personnes, dont 16 ont été écrouées et quatre placées sous contrôle judiciaire, tandis que 13 ont bénéficié de citation directe le jour du procès et une autre personne a été disculpée. La ville et les habitants de Ghardaïa sont-ils condamnés à revivre d’une manière sporadique le regain d’affrontements et de violences, au moindre fait ou à chaque altercation entre citoyens ? Pourquoi cette vallée connue pour sa passibilité et de son vivre ensemble peinait à éteindre les cendres générées par les évènements qu’elle a vécus l’année dernière ? Comme nous le savons tous, Ghardaïa est une belle oasis réputée par la sagesse de ses notables, retrouverait-elle un jour sa sérénité d’antan?
Lazreg Aounallah

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