Au moins 15 personnes sont mortes dans des attaques en Irak vendredi, dont six près de la ville multi-communautaire de Kirkouk dans un assaut du groupe État islamique.
Un général de brigade et cinq combattants kurdes ont été tués dans cette attaque d’envergure du groupe État islamique (EI) dans la province irakienne de Kirkouk (nord), selon un responsable et un médecin.
L’assaut a été lancé avant l’aube au Sud et à l’Ouest du chef-lieu de la province, les jihadistes tirant avec des armes moyennes et lourdes. Les combats se poursuivaient en matinée, selon un responsable de police.
Le général de brigade Shirko Rauf et cinq autres peshmergas (combattants kurdes) ont été tués et 46 personnes blessées, selon le responsable de police. Le bilan a été confirmé par un médecin. En réaction, le comité de sécurité de la province de Kirkouk a annoncé un couvre-feu à partir de 10H00 (07H00 GMT), ajoutant qu’il serait en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
À Samarra (110 km au Nord de Bagdad), quatre policiers sont morts et neuf ont été blessés dans trois attentats à la voiture piégée, ont indiqué des responsables de la police.
Et dans la capitale, cinq personnes sont mortes dans une explosion sur un marché aux puces, selon des responsables. L’Irak fait face depuis juin à une offensive de l’EI, qui s’est emparé en quelques dizaines de jours de vastes pans du territoire, face à une armée incapable de stopper sa progression. Au milieu du chaos, les Kurdes irakiens ont dans un premier temps imposé leur présence sur des territoires disputés, profitant de la déroute de l’armée fédérale. Mais l’avancée de l’EI vers le nord et la province autonome du Kurdistan a mis un frein aux expansions des Kurdes, qui se sont ralliés aux forces fédérales pour combattre les jihadistes. Une coalition internationale, emmenée par les États-Unis et mise en place dès août, mène depuis des frappes aériennes contre les positions jihadistes en Irak.