Ils jouent tous les trois leur première Coupe d’Afrique des nations. Ghoulam ayant certes fait partie des 23 retenus pour la précédente édition, mais il n’avait joué aucun match. L’ex-coach national, Vahid Halilhodzic, lui avait préféré Mesbah. Les trois autres sont Bentaleb et Taider, les deux nouveaux porteurs d’eau des Verts et Mandi, l’arrière droit. Les quatre joueurs sont en train tout simplement de réussir leur première, faisant oublier la déception Brahimi.Indéboulonnable dans le onze de Mauricio Pochettino à Tottenham, Nabil Bentaleb l’est devenu aussi chez les Fennecs où en l’espace d’un an il s’est installé en patron dans l’entre-jeu algérien.Après une Coupe du Monde et un changement de sélectionneur, le milieu formé au LOSC se présente à la CAN dans la peau d’un titulaire indiscutable. Aux côtés de Lacen pour le premier match, puis de Taïder lors des deux autres rencontres, le natif de Wazemmes est sans doute « LA » grosse satisfaction chez les Verts.Présent défensivement comme aux avant-postes, Bentaleb, qui n’a peur de rien, fait preuve d’une maturité déconcertante. S’il possède le profil type pour jouer en Afrique grâce à ses qualités athlétiques, il s’est essayé de loin à plusieurs reprises jusqu’à inscrire son second but sous le maillot des Fennecs contre le Sénégal, scellant par la même occasion la qualification de l’Algérie pour la suite de la compétition.Pour sa part, Taider, s’il a commencé la compétition dans la peau d’un remplaçant, a vite su s’imposer au sein du onze de Gourcuff où son entente évidente avec son compère Bentaleb a fait merveille.En effet, si jusqu’à lors Mehdi Lacen – dont la situation s’était améliorée en club – était la pierre angulaire du système du technicien breton, le sociétaire de Sassuolo s’est emparé de sa place dès la deuxième mi-temps du match Algérie – Afrique du Sud (3-1).Dans un rôle de piston comme lors de son arrivée en sélection, Taïder a contribué à aérer le jeu et s’est également montré précieux dans la tâche défensive où sa capacité à aller au charbon a séduit tout le monde. Son soutien efficace à Feghouli sur le côté droit et sa complémentarité avec Bentaleb à la récupération n’a pas fini d’impressionner et pourrait être la clé de succès des Verts dans cette compétition.Mandi, lui, en poste depuis mars dernier et le match contre la Slovénie à partir duquel personne n’a réussi à lui prendre sa place de latéral droit en sélection, réalise une CAN pleine. Solide comme un roc, le Rémois est appliqué et ses performances tutoient le plus haut niveau. En effet, si le secteur défensif algérien a souvent été pointé du doigt, les prestations d’Aïssa ne souffrent d’aucune contestation. Malgré une vulgaire faute lors du premier match contre les Bafana Bafana qui est la seule ombre au tableau, il est l’un des meilleurs joueurs algériens depuis le début de la campagne et on l’attend au même niveau lors des quarts de finale.Dans les autres registres et à peine plus âgé que ces trois jeunes on peut saluer les performances de Faouzi Ghoulam (24 ans dimanche prochain), auteur d’un très gros match face à l’Afrique du Sud et dont la montée en puissance se fait attendre pour le reste du parcours.
H. S.