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SAMI AGLI, PRÉSIDENT DE LA CAPC (EX-FCE) : « Il faut sauver les entreprises privées du naufrage »

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Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), qui supplante le désormais ex-FCE, Sami Agli, a estimé lors de son passage, hier, au LSA direct que la santé du citoyen est prioritaire, mais la sauvegarde de l’entreprise est aussi primordiale, affirmant que « si le Covid a tué énormément de personnes, il a aussi anéanti beaucoup d’entreprises ». Que faire alors ?

La solution réside, selon l’intervenant, « dans la rigueur dans l’application des gestes barrières, des conditions sanitaires, l’adaptation dans les milieux de travail et vivre avec cette pandémie dans le respect des mesures énoncées et connues». Le président de la CAPC, nouvelle appellation donc du FCE, tire la sonnette d’alarme sur la menace qui pèse sur plusieurs pans de l’économie nationale menacés de disparition en raison des retombées des restrictions imposées par le Covid-19. « On parle aussi de pans économiques menacés de disparition, qui étaient déjà fragilisés par la crise qu’a connue le pays en 2019, et se sont enfoncés davantage avec le Covid-19, notamment les PME/TPE qui représentent plus de 95% du tissu économique de l’Algérie », a-t-il dit en évoquant l’impact de la pandémie sur les entreprises privées. Même si l’invité du Soir d’Algérie dit ne pas disposer de chiffres exacts sur les pertes subies par les entreprises, il a, toutefois, rappelé que tous les secteurs étaient à l’arrêt depuis plusieurs mois, en citant notamment le BTPH, les hôteliers qui n’ont pas eu de chiffres d’affaires depuis le début de la crise sanitaire, et les services, en prenant en exemple les entreprises de communication.

Des pertes entre 60 et 80% du CA pour les entreprises de Com
« Les entreprises de communication ont subi des pertes situées entre 60 à 80 % du chiffre d’affaires du fait que le marketing des entreprises est à l’arrêt, alors qu’une reprise, comme en temps normal, nécessite, selon des experts, 3 à 6 mois pour amorcer une sorte de relance en raison de la perte des fournisseurs, des clients ».
Revenant sur les objectifs de la CAPC et cette image noircie du FCE, M.Agli, a affirmé que le changement est engagé depuis un an, à commencer par le nouveau sigle de cette organisation patronale, qui marque, ainsi, la rupture avec les anciennes pratiques pour s’inscrire dans une nouvelle ère du changement.
« Le passé appartient au passé, et la page est tournée à présent. L’organisation n’a pas de couleur politique aujourd’hui », a assuré le président de la CAPC. Ceci dit, soutient-il, « chacun est libre d’exercer de la politique mais en dehors de la Confédération qui, elle, reste apolitique mais entièrement économique et par conséquent il est strictement interdit d’utiliser le sigle, les moyens ou les réseaux de la CAPC à des fins politiques ». Abordant l’avenir des entreprises privées, dont les propriétaires sont incarcérés pour des affaires de corruption, l’intervenant a tenu plutôt un discours rassurant. « On parle des entreprises c’est-à-dire des entités morales qui ont des richesses, des actifs et surtout des emplois et ce n’est pas parce que une personne a failli que l’entreprise doit fermer, mais la personne incriminée doit plutôt répondre de ces actes devant la justice », a-t-il souligné, avant de rappeler que l’organisation qu’il préside est composée de 4 000 membres, alors que les personnes impliquées dans la corruption au sein de l’organisation ne sont qu’une infime partie, en référence à ceux qui sont sous les verrous. « Ce n’est pas tous les membres de l’ancienne organisation qui ont mal fait. Ces derniers n’existent plus au sein de l’organisation. D’ailleurs sur un conseil exécutif composé de 50 personnes, trois seulement parmi les anciens membres du FCE ont été reconduits et qui sont irréprochables, et intègres », a-t-il conclu.
Brahim Oubellil

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