Accueil ACTUALITÉ SAHARA OCCIDENTAL : Les grossières manipulations du Maroc et de la presse...

SAHARA OCCIDENTAL : Les grossières manipulations du Maroc et de la presse aux États-Unis

0

L’article tendancieux du quotidien américain, The Wall Street Journal (WSJ) sur le Sahara occidental était rémunéré et suggéré par la firme de lobbying  » SGR Gouvernement Relations & Lobbying « , engagée par le Maroc pour influer sur la position américaine à l’égard de la question du Sahara occidental , a rapporté le journal Al-Monitor.

Selon les nouvelles révélations de ce quotidien en ligne, spécialisé dans les questions du Moyen-Orient, les lobbyistes de SGR ont rencontré Dion Nissenbaum, l’auteur de ce reportage orienté sur le Sahara occidental, cinq fois de suite avant son déplacement, en mai, dans les territoires sahraouis occupés. Dans une lecture déformée et erronée, présentant surtout les conclusions énoncées par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, le reporter du Wall Street Journal, a affirmé que la Maison Blanche « n’allait pas soutenir un plan destiné à créer une nouvelle nation africaine ». Citant le registre d’activités de SGR durant les six mois qui ont précédé septembre, Al Monitor précise que les lobbyistes du cabinet américain ont envoyé une douzaine de messages à Dion Nissenbaum, et ce pendant et après son déplacement au Sahara occidental occupé.
En guise de rémunération, SGR a reçu
90 000 dollars de la part du gouvernement marocain au cours de cette période, toujours selon les mêmes révélations. Une preuve accablante de l’interférence du lobby marocain dans la ligne éditoriale de ce quotidien américain connu pour ses positions pro sionistes et qui se cache derrière  » l’intégrité et l’indépendance  » dans ses écrits. Fait encore plus flagrant dans ses manipulations , le Maroc qui impose depuis des années un blocus médiatique au Sahara occidental,  » offre un accès rare  » au journaliste du Wall Street Journal, fait remarquer Al Monitor. Contacté par Al Monitor, le WSJ a indiqué que son journaliste  » était là-bas avec l’autorisation du gouvernement marocain, condition requise pour tout journaliste intéressé de faire des reportages dans la région du Sahara occidental « , mais sans pour autant reconnaître la flagrante interférence. Juste après la publication de cet article en août dernier, la partie sahraouie a révélé que le reportage en question a été réalisé après une visite du journaliste américain aux territoires occupés, organisée à son intention par la Direction du renseignement extérieur et du contre-espionnage marocain (DGED) sous la couverture du ministère des Affaires étrangères marocain. Le ministère sahraoui de l’Information avait, alors, dénoncé  » un écrit erroné présentant des conclusions énoncées par le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, comme si elles étaient la position officielle américaine « .
D’ailleurs,  » le journaliste s’est exclusivement fondé dans la rédaction de son texte sur sa conversation tenue avec le ministre des Affaires étrangères marocain. Il a clairement indiqué que sa source était exclusivement composée de diplomates marocains et occidentaux « , avait relevé le département sahraoui dans un communiqué.Le Maroc n’en est pas à sa première manipulation médiatique pour dénaturer la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance et faire passer ses thèses coloniales. Mais sa propagande, financée a coup de millions de dollars provenant du trafic de drogue, n’a aucun impact sur les pays membres du Conseil de sécurité à l’exception de son allié traditionnel qui l’encourage dans la fuite en avant .La dernière grosse manipulation du Maroc a été la réactivation de Amar Saïdani venu apporter sa « contribution » aux thèses coloniales marocaines à travers une interview qu’il a accordée à un site électronique algérien basé à Paris et qui ne cache guère ses sympathies et son adhésion aux thèses marocaines. Une manipulation intervenue à la veille de la réunion du Conseil de sécurité pour que le Maroc fasse croire à un changement de la position de l’Algérie à l’égard du Sahara occidental, alors que c’est une position de principe pour l’Algérie et son peuple, et de surcroît en conformité avec la légalité internationale. Depuis, et selon des informations circulant dans la capitale française, le nouveau supplétif du Makhzen serait au Maroc où il préparerait un point de chute par crainte de poursuites de la justice algérienne à la suite de ses multiples prédations.
Mokhtar Bendib

Article précédentHaddam sur le recrutement dans le sud du pays : Les conditions imposées par des entreprises étrangères et nationales sont «presque impossibles»
Article suivantConférence de presse de Djamel Belmadi : «Il faut se méfier de la Zambie»