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Reprises des activités pétrolières en Libye : En attendant la fin des combats

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Après six mois de blocage de ses activités, en raison de la montée d’un cran du conflit armé en Libye, avec l’implication militaire de pays étrangers, la Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC) a annoncé hier, la reprise de la production et les exportations de l’or noir, indiquant, dans un communiqué, le début de chargement du premier navire du brut, au niveau du port pétrolier al-Sedra, dans l’Est du pays.

La relance des activités de l’entreprise pétrolière libyenne devra voir la production de celle-ci atteindre ses niveaux d’avant le blocage, estimée à 1,2 million de barils par jour (mb/j), en raison « d’importants dégâts occasionnés aux réservoirs et aux infrastructures, causé, selon la même source par « le blocus illégal imposé depuis janvier dernier », précise la compagnie pétrolière libyenne. La situation de cessation des activités de la NOC, imposé , pour rappel, le 17 janvier dernier, par les troupes de l’armée libyenne conduite par le maréchal Khalifa Haftar, alors en offensive militaire pour le contrôle de la capitale libyenne, Tripoli, dans le sillage du conflit armé avec son rival, Fayez El-Serradj, président du Conseil présidentiel libyen. La production et les exportations du pétrole sur les champs et terminaux, les plus importants que compte le pays, devant être une source de richesse pour l’ensemble du peuple libyen, animent les rivalités entre acteurs étrangers, principalement, la France et la Turquie ; membres de l’Otan qui, après avoir mené, en 2011, leur intervention militaire dans ce pays, certains se disputent le partage du pays, à travers la rivalité d’acteurs locaux. Situation qui risque de voir notre voisin de l’Est être, dans un court terme, le théâtre du scénario syrien, dans notre région, si l’insistance des appels, dont celui d’Alger, appuyés par les libyens eux-mêmes, l’ONU, l’UA et d’autres pays pour un cessez-le-feu en Libye et la relance du processus politique inter-libyen, à l’abri des ingérences étrangères, tardent à trouver un réel échos, notamment auprès des pays étrangers impliqués militairement, sur le terrain libyen. La réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise en Libye, ayant été marqué par des appels « à la  fin des ingérences étrangères et le retour à la table du dialogue », émanant du SG de l’ONU, des membres du CS de l’Institution onusienne et d’intervenants, dont l’Algérie, la communauté internationale, traine à entreprendre des mesures ou initiatives en vue d’amener les acteurs étrangers sur le terrain libyen, à abaisser les tensions minant leurs relations, dont celles entre la France et la Turquie. Ces derniers ainsi que d’autres acteurs impliqués militairement, pour ne citer que les Émirats arabe unis, l’Arabie saoudite et le Qatar sont appelés, plus qu’hier, à rompre avec la guerre qu’ils se livrent, par procuration, en Libye, laquelle a aggravé la situation chaotique dans ce pays, dont le peuple paie un lourd tribut, déjà, depuis 2011, suite à l’effondrement de ses institutions, avec l’intervention militaire de l’Otan. Chaos profitant, depuis à ce jour, aux jeux d’influences des puissances dans ce monde, sur fond des mutations en cours dans les rapports internationaux, accélérées par la course effrénée des rivaux sur l’échiquier mondial, pour le contrôle des sources d’énergies et des voies d’approvisionnement en énergies.

Sabri Boukadoum «le règlement de la crise libyenne doit être dans le respect total de la volonté souveraine du peuple libyen »
Dans son intervention, lors de la réunion du Conseil de sécurité, sur la Libye, la semaine passée, le ministre des Affaire étrangères, Sabri Boukadoum, sur la déclaration du SG de l’ONU, Antonio Guterres reconnaissant qu’ « un représentant de l’ONU faciliterait grandement les efforts de la Mission d’appui des Nations unies en Libye, dira que l’Algérie «espère que le SG de l’ONU aura enfin son mot à dire sur cette question » et de souligner qu’«avec notre soutien et le soutien de la communauté internationale et celle des États voisins, (…) , un bon signal pour la reprise tant attendu ». Lors de la séance du Conseil de sécurité, mercredi dernier, l’ensemble des participants ont souligné « l’impératif de mettre fin aux interférences étrangères », au « débordement d’armes », en mettant l’accent sur l’exigence du « départ de toutes les forces étrangères et les mercenaires des terres libyennes ». Il est à souligner que le ministre Boukadoum est revenu amplement, dans l’approche de l’Algérie, pour aider le peuple libyen à sortir de la spirale de la violence et des conflits entre frères libyens, en raison des interventions étrangères, dans ce pays, depuis 2011.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné, sur l’approche promue par Alger, que le règlement de la crise libyenne est « basé sur l’arrêt de l’effusion du sang » , « le dialogue comme seule et unique voie de règlement de la crise conformément à la légalité internationale » et aux conclusions de la Conférence de Berlin, a-t- il poursuivi, « dans le respect total de la volonté souveraine du peuple libyen » a-t-il précisé.
Karima Bennour

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