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PROCLAMÉ OFFICIELLEMENT PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : Le président Tebboune décline son programme

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Abdelmadjid Tebboune est officiellement devenu le 8ème président de l’Algérie. Durant la cérémonie de son investiture, il a livré un premier discours offensif, aux accents résolument  décidé à endiguer le fléau de la corruption. La cérémonie a débuté vers les coups du 10 h du matin, au Palais des nations, lorsqu’Abdelkader Bensalah, le chef d’État par intérim, a fait son apparition, suivi, 10 minutes plus tard, par le nouveau président élu.

Les deux hauts responsables de l’État ont fait irruption dans la salle, où les hautes autorités civiles et militaires du pays, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, avaient déjà pris place, vers les coups de 10h30.
Après que Kamel Feniche, le président du Conseil constitutionnel, ait lu la proclamation des résultats définitifs, consacrant l’élection d’Abdelmadjid Tebboune avec 58,13 % des suffrages, et ce, en présence des quatre autres candidats malheureux à l’élection, la parole a été donnée au Chef de l’État sortant, Abdelkader Bensalah, qui n’a pas hésité à souligner que : « Les réalisations enregistrées, en peu de temps et dans la conjoncture difficile que vit notre pays, n’auraient pas été possibles sans la parfaite concertation et coordination entre les Institutions de l’État ».
Ensuite, le moment, tant attendu, était venu. Le président élu a prêté serment devant le peuple. La main droite sur le Coran, Abdelmadjid Tebboune a été invité, conformément à l’article 89 de la loi fondamentale du pays, par le président de la Cour suprême, à prononcer le texte consacré par l’article 90 de la Constitution l’engageant à « respecter et à glorifier la religion islamique, à défendre la Constitution et à veiller à la continuité de l’État ». Il a, notamment, juré d’«agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du Peuple », sans oublier de « préserver l’intégrité du territoire national, l’unité du peuple et de la Nation, de protéger les libertés et les droits fondamentaux de l’homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d’œuvrer à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde ».

Mettre de l’ordre, puis s’attaquer aux choses sérieuses
Dans un discours prononcé après avoir accompli le serment d’investiture, Tebboune a esquissé les grandes lignes du programme qu’il compte mettre en œuvre sans délai, eu égard à la « sensibilité » de la conjoncture sur fond de crise que traverse l’Algérie. Ainsi, parmi les points figurant sur sa feuille de route, le président de la République a cité la lutte « organisée » contre la corruption et l’esprit de distribution « anarchique » de la rente. D’ailleurs, le Président a annoncé la révision de la Constitution, tel ce qui a été promis lors de la campagne électorale. Une révision, qui conduira à l’amendement de la loi électorale, en vue de permettre de « moraliser la vie politique », à travers la « criminalisation de l’argent sale dans la politique », ainsi que l’ « achat des voix ». Annonçant que l’État s’occupera du financement des campagnes électorales, le président a indiqué que l’objectif est de « donner une chance pour les jeunes d’émerger politiquement ».
«L’État s’occupera du financement des campagnes électorales pour ne pas donner la chance à l’argent sale de s’immiscer dans la politique », a encore lancé le Président. Concernant l’économie, le Président a argué que sa politique allait se concentrer sur la lutte contre la corruption et la spoliation des biens de l’État.
Tebboune a affirmé que l’État sera désormais plus vigilant concernant l’argent public. « Je suis intraitable » avec cela, a-t-il affirmé, tout en adressant « un appel sincère qui vient du cœur » aux hommes d’affaires pour les encourager à investir « avec force » dans tous les secteurs. « Ils trouveront tout l’accompagnement nécessaire et des opportunités de la part de l’État », a-t-il assuré. À la fin de son discours, perçu comme un symbole de la nouvelle ère qui s’ouvre pour l’Algérie nouvelle, Tebboune a demandé à ce que, protocolairement, sa fonction ne soit plus associée au qualificatif « Fakhamatouhou » (Son Excellence), par lequel était désigné l’ancien président, mais qu’il soit simplement appelé « Monsieur le président ». En fin de la cérémonie, le président a décerné la médaille de l’Ordre de mérite national de rang « Sadr » au chef de l’État, Abdelkader Bensalah et au général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP).
Lamia Boufassa

ALGÉRIENS AUX FAIBLES ET MOYENS REVENUS
«L’État sera à vos côtés», rassure le Président
Sur le plan social, Tebboune a affirmé que celui-ci bénéficiera de toute l’attention et aura une grande priorité en vue de promouvoir le niveau de vie du citoyen algérien, ajoutant que la classe moyenne, et notamment la couche vulnérable, trouvera l’État à ses côtés, pour lui assurer une vie digne qui préserve sa dignité, par la mise en œuvre de tous les engagements inscrits dans le programme électoral.  Assurant que l’État s’attèlera à éradiquer définitivement la crise du logement, le président Tebboune a dit : « Je n’accepterai jamais qu’un Algérien vive dans un taudis ou une baraque, par souci de préserver sa dignité ». L’Etat œuvrera vigoureusement à augmenter le pouvoir d’achat de tous les citoyens, notamment la classe moyenne et vulnérable, tout en supprimant l’impôt pour les catégories à faible revenu, a-t-il souligné. Évoquant le secteur de l’Éducation, le Président s’est engagé à régler définitivement le problème de la surcharge du cartable scolaire avec la révision et l’allégement des programmes scolaires, particulièrement pour le cycle primaire. Il a également promis davantage de renforcement aux cantines et au transport scolaires à travers tout le territoire national, notamment dans les régions enclavées, les zones rurales et les régions du Sud et d’intérêt et de soutien à l’enseignant, matériellement et socialement. Le nouveau président a, par ailleurs, évoqué les secteurs de la Santé, de l’Enseignement supérieur, de l’Information, de la Culture et des Sports qui requièrent également une importance particulière de l’État qui œuvrera à leur développement.
A. N. C.

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