Accueil ACTUALITÉ PREMIÈRE PHASE DU DÉCONFINEMENT : Reprise « timide » des activités commerciales à Alger

PREMIÈRE PHASE DU DÉCONFINEMENT : Reprise « timide » des activités commerciales à Alger

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Après plus de deux mois de confinement dans le pays, comme parade face à la propagation de la pandémie du Covid-19, la première phase du déconfinement est entrée hier en vigueur, et entamée par la reprise de quelques activités commerciales.

En effet, en ce premier jour de semaine, comme aussi premier jour de la première phase de sortie du confinement, la reprise de l’activité commerciale à Alger est « timide ». La majorité des magasins étaient « fermés », ou se préparent à rouvrir dans les prochains jours. Lors d’une virée matinale faite à la place du 1er Mai et à Alger-centre, nous avons observé que la vie reprend petit à petit ses droits après une longue période d’arrêt forcé par la propagation du Coronavirus. Mais, contre toute attente la reprise était « timide ». Rappelant que les activités concernées par l’autorisation de réouverture sont les artisans céramistes, les plombiers, les menuisiers, les peintres, les agences de voyage, les agences immobilières, la vente de produits d’artisanat, les activités de cordonnier et de tailleur, l’activité de maintenance et de réparation, le commerce d’articles ménagers et de décoration, le commerce d’articles de sport, le commerce de jeux et de jouets, les pâtisseries et confiseries, ou encore la vente à emporter de glaces et de boissons. D’autres activités concernées autorisées à reprendre du service sont les fast-foods uniquement en vente à emporter, le commerce de literies et tissus d’ameublement, le commerce des appareils électroménagers, le commerce de fleurs, les pépiniéristes et les herboristes, les studios photographiques et les activités de tirages de plans et de photocopie, les douches à l’exception des hammam, la maintenance, le dépannage et le lavage de véhicules, les galeries d’art, le commerce des instruments de musique, les antiquaires et brocantes, les librairies et papeteries, les salons de coiffures pour hommes et enfin les marchés à bestiaux.

Soulagement et satisfaction des opérateurs
Au niveaux des quartiers du 1er Mai et de la place Maurice Audin en passant par la commune de Hussein Dey, quelques magasins de confiseries, pâtisseries, bijouterie, librairies, parfumeries, et autres de vente d’équipements de l’électroménager, deux à trois fast-foods qui étaient ouverts, le reste des commerces avaient rideaux baissés. Et pour cause, les propriétaires procédaient à des opérations de nettoyage et de réaménagement de leurs locaux pour se préparer à une réouverture dans les prochains jours.
Ainsi, Ceux que nous avons rencontrés ont exprimé leur satisfaction à la décision du Gouvernement d’ouvrir les activités commerciales. « Je pense que c’est le moment de prendre une telle décision, on est resté longtemps sans travail », nous confie un propriétaire d’un magasin d’électroménager, sis à Rue Amirouche, à Hussein dey. En revanche notre interlocuteur regrette l’absence du transport. « L’arrêt des moyens de transport cause un vrai problème, mes employés ne sont pas venus à cause de ça», déplore-t-il. Notant que jusqu’à présent aucun plan n’a été élaboré pour les transports en commun, entre publics et privés, concernés par le travail par système de vacation et ni pour les opérateurs de taxis.

Le respect des mesures barrière obligatoire
La sortie « progressive » du confinement ne signifie pas le relâchement des mesures barrière, chaque commerçant est tenu de respecter et de faire respecter, l’obligation du port du masque, l’affichage des mesures barrières et de prévention sur les lieux, l’organisation des accès et des files d’attentes à l’extérieur et à l’intérieur des locaux de façon à respecter l’espacement et la distance physique, tout en limitant le nombre de personnes présentes au même lieu, la mise en place, à l’intérieur des locaux, d’un sens unique de circulation, de marquage lisible au sol et de barrières, pour éviter les croisements des clients, l’installation de paillasses de désinfection aux entrées, la mise à la disposition des usagers et des clients de solution hydro-alcoolique, le nettoyage et la désinfection quotidienne des locaux et la désinfection des pièces de monnaie et des billets de banques. À ce fait, le peu de magasins ouverts sur Alger, ont veillé à respecter et appliquer les mesures de prévention, pour « réduire les risques de contamination, préserver la santé des clients et des travailleurs, aller rapidement vers un déconfinement total » nous dit un commerçant, qui n’a pas hésité a manifesté sa crainte d’une dégradation de la situation sanitaire après l’ouverture des commerces « si jamais les commerçants et les citoyens ne respectent pas les mesures barrières ».

Des sanctions pour les contrevenants
« Toute administration, tout établissement recevant le public, ainsi que toute personne assurant une activité de commerce ou de prestation de services, sous quelque forme que ce soit, sont tenus d’observer et de faire respecter l’obligation du port de masque de protection, par tous les moyens, y compris en faisant appel à la force publique », stipule l’article 13 du décret exécutif n° 20-127 du 20 mai 2020 modifiant et complétant le décret exécutif n° 20-70 du 24 mars 2020 fixant des mesures complémentaires de prévention et de lutte contre la propagation du coronavirus et rendant obligatoire le port du masque de protection.
Sarah Oubraham

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