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Pour s’enquérir des conditions des jeunes détenus du Mouvement du 22 février : Une forte délégation d’avocats à la prison d’El-Harrach

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Une forte délégation d’avocats du collectif de la défense se rendra, aujourd’hui, à la prison d’El-Harrach, pour «s’enquérir  des conditions de détention des détenus», indique le Comité national pour la défense des détenus (CNLD) dans un communiqué, parvenu, hier, à notre rédaction. Les membres du CNLD ont eu un exposé, dans un «rapport détaillé» lors de leur rencontre avec les avocats membres du collectif de la défense des détenus du mouvement du 22 février, notamment «sur la situation de leur incarcération et l’avancement de la procédure judiciaire» précise la même source.
Indiquant qu’il est «inutile» de rappeler que les détenus «ne sont ni des corrompus, ni des voleurs des richesses du peuple comme certains de leurs colocataires» allusion aux hommes d’affaires, ex-premiers ministres et ministres en détention provisoire, pour des affaires de corruptions, dilapidation de deniers publics et autres charges, très lourdes, le CNLD dira que «ce sont pour la plupart des jeunes qui sont déterminés à parachever la libération du peuple après l’Indépendance arrachés par leurs ainés dont l’un deux, le valeureux commandant Bouregâa, est leur compagnon d’infortune. Sur le plan de l’instruction du dossier, les membres du CNLD  relèvent, «un traitement qui s’étire volontairement dans le temps» souligne la même source. Poursuivant les membres du comité mentionnent, qu’«Il est clair que le seul objectif d’une procédure qui n’a pas lieu d’être au regard de la loi est de faire des détenus une monnaie d’échange» ou un moyen de chantage, indiquent-ils «pour la concrétisation de la feuille de route pour régénérer le système qui a ruiné le pays» précise-t-on. Il sera question lors du déplacement à la prison d’El-Harrach, Alger, aujourd’hui, du collectif des avocats de la défense, indique la même source de «s’entretenir avec l’administration sur les questions de pressions  que subissent les détenus du mouvement et de leurs droits bafoués», notamment cite la même source : «le droit élémentaire aux soins» est-il précisé.Les membres du CNLD sur la base de l’exposé des avocats des détenus, soulignent «que ces jeunes ont choisi de vivre dignement dans leur pays et certains avaient programmé leur mariage pour cet été» mais n’ont pu réaliser leurs projets en raison, poursuivent-ils «d’une détention aussi injuste qu’illégale». Pour les deux détenus, Arezki Chami et Yazid Kasmi, en situation de détention, n’ont pu être au rendez-vous de leur fête de mariage, prévue 18 et 24 août derniers, respectivement, le CNLD indique dans son communiqué que «des séquelles psychologiques au tord de la justice instrumentalisée et soumise seront gravés à jamais dans leur mémoire». S’agissant de la jeune élue à l’APW de Tizi-Ouzou, Samira Messouci, la même source affirme que la détenue «subit une pression morale indigne de cette institution», et d’ajouter que «pour pouvoir se soigner à l’infirmerie, on lui impose de porter un «hijab» sous prétexte que l’infirmier qui doit l’examiner est un homme» est-il précisé. Refusant ce chantage, Samira Messouci« se retrouve privée depuis le 28 juin, jour de son arrestation, de soins» indique la même source. Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) s’indigne, dans son communiqué, «du traitement réservé aux détenus et réitère l’exigence de leur libération immédiate et inconditionnelle» conclut la même source.
Karima B.

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