L’occupant israélien continue sa politique expansionniste et colonisatrice dans les territoires palestiniens, où il contrôle désormais 85% des terres de la Palestine historique et surexploite économiquement les territoires occupés, a indiqué le Bureau central palestinien des statistiques (BCPS). Dans son rapport (les chiffres noirs de l’occupation) publié lundi dernier, à l’occasion de la commémoration du 39eme anniversaire de la Journée de la terre, le BCPS a précisé qu’»Israël contrôle 85% des terres de la Palestine historique qui a une superficie d’environ 27 mille km 2». Le rapport indique, en outre, que «durant la période s’étalant entre 1967 et 2000, les autorités d’occupation israéliennes ont démoli à El-Qods occupée 500 bâtiments, contre 1342 de l’an 2000 à 2014, chassant près de 5760 palestiniens innocents». «Durant cette même période, les autorités d’occupation ont forcé 340 habitants à démolir leurs propres maisons. L’année 2010 connaîtra même un pic en la matière, avec 70 opérations (d’auto-démolition), contre 49 en 2009», selon la même source. A la fin de l’année 2013, «409 colonies et bases militaires israéliennes ont été comptabilisés en Cisjordanie occupée. Le nombre de colons atteindra les 580 801 à la fin de l’année 2013. 48,5% d’entre eux, soit 281 684 vivent à El-Qods occupée», précise le BCPS dans son rapport, ajoutant que «la Cisjordanie occupée compte 21% de colons, un chiffre qui atteint les 69% à El-Qods occupée». Selon le ministère palestinien de la planification qui cite des données de la Banque mondiale, la superficie cultivée par les colons israéliens en Cisjordanie occupée au cours de l’année 2013 s’élève à environ 100 km2. Dans la plupart des cas, selon la même source, il s’agit de cultures irriguées destinée à l’exportation, profitant annuellement de plus de 50 millions de mètres cubes des eaux souterraines palestiniennes. Tandis que la superficie des terres cultivées irriguées par les Palestiniens ne dépassait pas les 78 km 2 en 2011. Le rapport du BCPS affirme également qu’»Israël surexploite économiquement les territoires occupés en Cisjordanie occupée, en particulier dans les zones (c), totalement contrôlées par Israël conformément aux Accords d’Oslo». «Le problème consiste à ce que les zones (c) représentent plus de 60% de la Cisjordanie occupée», poursuit le rapport, précisant que ces zones sont considérées comme «des réserves stratégiques de ressources naturelles dont les Palestiniens ne peuvent profiter en raison des restrictions israéliennes». «De plus, la construction du Mur a isolé plus de 10% de la surface de la Cisjordanie», selon la même source. Les Palestiniens entendent déposer dès le 1er avril à la Cour pénale internationale (CPI) leurs premières accusations de «crimes de guerre» contre des dirigeants israéliens.