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Lutte contre la violence dans les stades : La Police reste la seule solution

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La Police ne se retirera pas des stades de sitôt. C’est l’affirmation d’Omar Laârume, commissaire divisionnaire à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), lors d’une journée d’étude sur la sécurité et le fair-play dans les stades. Organisée à l’École de Police de Dar-el-Beida, cette rencontre a vu la participation de représentants de la Police nationale, des Douanes nationales, de la Protection civile et autres acteurs de la famille sportive.

«La gravité des cas enregistrés, après chaque rencontre sportive et surtout dans la Ligue du football national, nous oblige à maintenir notre présence dans les stades. Les cas de violence touchent même nos agents dans les stades. Ce qui nous interpelle à adopter d’autres approches pour endiguer ce phénomène et lutter contre toutes les formes de violence», lance d’emblée Omar Laârume. Laârume a insisté sur la sensibilisation des supporters et sur le rôle des Comités de supporters. Sur les cas de violence enregistrés dans les stades, Laârume a souligné qu’ils ont consigé une baisse par rapport à l’année précédente, mais ils restent considérables, vu leur gravité. Il a reconnu l’impossibilité pour la Sûreté nationale de superviser toutes les rencontres de football dans les stades.
«Chaque semaine, la police supervise plus de 3 200 compétitions sportives dans les différentes Divisions nationales», affirme-t-il. À titre indicatif, pour la période allant du 19 août au 30 septembre de cette année, la DGSN a enregistré 40 cas de violence, 116 blessés, dont 64 policiers, en plus de plusieurs engins et véhicules saccagés. Laârume a axé son intervention aussi sur l’importance d’inclure les citoyens dans les efforts de sécurisation des stades, et les encourager à dénoncer tout acte de violence au sein des stades.
La DGSN est disposée à «former des stadiers, gratuitement, au profit des clubs sportifs» qui manifestent une demande en ce sens. «La sécurité à l’intérieur des stades doit être la responsabilité des responsables des stades et des stadiers, la police est là uniquement en cas d’urgence, et pour maîtriser tout débordement des flux des supporters», a dit en ce sens. La sécurité dans les stades est la responsabilité de tout le monde, précise-t-il.
Pour rappel, des réunions ont été organisées par le ministère de la Jeunesse et des Sports, incluant différents responsables de clubs de Ligue 1, et de la Police nationale, pour mettre une stratégie commune en vue du retrait graduel des agents de la Police des stades. Et plusieurs recommandations ont été prises à l’issue de ses rencontres, “parmi lesquelles”, a cité l’interlocuteur, l’obligation pour chaque président de club de désigner un directeur pour la sécurité de stade, aider à constituer des comités de supporters et mettre en place une liste noire des personnes interdites de rentrer aux stades.
Justement, fait remarquer Laârume, des rencontres régionales DGSN-directions locales de la jeunesse et des sports seront organisées régulièrement pour veiller à l’application de ces recommandations. L’utilisation des fumigènes et du produit pyrotechnique est mis à l’index dans une intervention du représentant des Douanes dans cette journée. Selon ce responsable, des quantités énormes ont été saisies dans les ports et les frontières et, par ricochet, dans les stades. Ses produits causent des blessures graves et dangereuses et qui peuvent même mener à la mort. Il a insisté sur l’aspect éducatif et émis, en ce sens, un appel à l’adresse des parents pour sensibiliser leurs enfants, quant aux dangers de ces produits.
Concernant les lourdes peines infligées contre les clubs de football national, surtout les sanctions de huis clos, Mahfoudh Kerbadj, président de la Ligue de football professionnel (LFP), a répondu fermement : «Je n’ai pas besoin de supporters dans les stades, si ces derniers sont la cause des violences et de meurtres. Pour ceux qui réclament d’annuler ces huis clos, qu’ils me donnent une alternative», indique Kerbadj.
Il persiste et insiste qu’«un stade qui se voit infliger trois huis clos sera fermé face aux supporters durant toute la saison, et cela même quand le club sanctionné jouera dans un autre stade».
Hamid Mecheri

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