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Les magasins de gâteaux traditionnels : Destination privilégiée des femmes travailleuses à Blida

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A la veille de l’Aïd El Fitr, les magasins de vente de gâteaux traditionnels semblent de plus en plus avoir la cote auprès des mères de familles à Blida, notamment les femmes travailleuses, en raison du manque de temps pour les confectionner elles-mêmes, travail oblige, selon les affirmations de nombreuses d’entre elles. A quelques jours de l’Aïd El Fitr, synonyme pour les familles de Blida, de tables bien garnies de différents gâteaux traditionnels, de nombreuses mères de familles, notamment celle qui travaillent, préfèrent les acheter en magasins, en dépit de leurs prix élevés, par faute de temps durant le mois de Ramadhan, ont déclaré à l’APS des clientes rencontrées dans certains de ces magasins. Une grande affluence est constatées à l’approche de l’Aïd dans les magasins de vente de gâteaux traditionnels qu’on peut trouver dans la quasi-totalité des artères de la ville. « Nous commençons à prendre les commandes dès la première quinzaine du Ramadhan, afin de pouvoir les couvrir dans leur totalité dans les délais convenus avec les clientes », a indiqué le propriétaire de l’un de ces magasins. Et d’ajouter « mes clients sont en majorité des femmes, dont des travailleuses, mais aussi des femmes au foyer qui préfèrent acheter des gâteaux traditionnels en magasin, car estimant qu’ils sont plus présentables que ceux faits maison ». Les « Arayech », « Makrout Allouz », « kenidlattes », « Dziriettes », « Tcharak El-Ariane », « Lemsekkar », et la « Baklawa » ont particulièrement le vent en poupe auprès des clientes, a-t-il précisé. Une autre artisane pâtissière de la ville a souligné, quant à elle, qu’elle tient une liste de clients fidèles dont elle assure les commandes en différents gâteaux traditionnels à chaque occasion festive, dont l’Aïd El-Fitr. « Je veille toujours, à quelques jours de l’Aïd El-Fitr, à prolonger mes horaires de travail et à renforcer mon équipe par d’autres pâtissiers, pour réussir la prise en charge de toutes les commandes à temps », a-t-elle, en outre, expliqué. Selon les données fournies par une majorité des gérants de ces magasins, le prix des gâteaux est lié principalement à ses composants. A titre d’exemple, si le gâteau contient des fruits secs, son prix augmente automatiquement, suivant qu’il s’agisse de noix, d’amandes, de noix de cajou ou de pistaches. Les prix vont généralement de 120 à 150 DA la pièce. D’autres gâteaux moins élaborés et ne contenant pas de fruits secs, dont les prix atteignent des seuils exorbitants à chaque occasion festive, sont, néanmoins, proposés à des prix plus bas, sans pour autant aller au deçà des 60 DA/pièce. Approchées par l’APS, de nombreuses clientes de ces magasins ont assuré qu’elles auraient aimé confectionner leurs gâteaux de l’Aïd à la maison, mais que le manque de temps durant le mois de Ramadan les a contraintes à en acheter en dépit de leurs prix élevés. Une dame qui faisait sa commande de gâteaux, a indiqué qu’elle achète en magasin les gâteaux nécessitant un long temps de préparation, comme les Baklawa et les Skandraniette, au moment ou elle confectionne d’autres gâteaux plus faciles à la maison, à l’exemple des gâteaux secs et des sablés. 

La vente des gâteaux à l’heure sur la toile

Outre les magasins, les réseaux sociaux sont devenus l’autre terrain privilégié des artisanes pâtissières, dont les comptes sur ces réseaux regorgent d’annonces et de publications de vente de gâteaux traditionnels en prévision de l’Aïd El-Fitr, avec une profusion de photos de différents types de gâteaux accompagnés de leurs prix, au grand bonheur des internautes qui les suivent en se léchant les babines. A l’opposée de ce nouveau phénomène en vogue, consistant à acheter les gâteaux de l’Aïd en magasin, il existe beaucoup de femmes, même parmi les travailleuses, qui préfèrent confectionner leurs gâteaux à la maison, « comme le faisaient nos mères et nos grand-mères », ont confié certaines à l’APS. « Jadis, la confection des gâteaux conférait une ambiance particulière à la maison », se souvient une d’elles. « Les mères de familles se réunissaient avec les cousines et les proches, avant l’Aïd El Fitr, et confectionnaient ensemble différents gâteaux dans une ambiance joyeuse », a indiqué nostalgique une quinquagénaire, qui s’apprêtait à acheter les fournitures nécessitées pour la confection de ses gâteaux de l’Aïd. Visiblement touchée par cette belle image nostalgique évoquée par sa concitoyenne, une autre dame, rencontrée dans le même magasin de fournitures de gâteaux qui grouillait de monde à l’occasion, a assuré à l’APS que son mari et ses enfants refusent catégoriquement de consommer les gâteaux achetés en magasin et préfèrent de loin les gâteaux maison. Elle a souligné, néanmoins, quelle se contentera de la confection de trois sortes de gâteaux seulement, durant cet Aïd, par faute de temps, vu qu’elle est une femme travailleuse. Dans tous les cas, les gâteaux traditionnels, faits maison ou pas, vont garnir inévitablement les tables de toutes les familles de Blida durant la matinée de l’Aid, et constitueront des présents incontestés lors des échanges de vœux et des visites entre amis et proches.

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