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LES ÉTUDIANTS OBSERVENT PLUSIEURS SIT-INS À L’INTÉRIEUR COMME À L’EXTÉRIEUR DES CAMPUS : La famille universitaire refuse «les vacances» de Hadjar

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Les étudiants comme les enseignant de plusieurs universités du pays ont observé, hier, des rassemblement et improvisé des marches, pour s’opposer au changement du calendrier des vacances de printemps décidé, la veille même, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar.
L’ambiance pacifique observée, tôt dans la matinée, dans les différents campus universitaires de la Capitale, comme dans plusieurs universités du pays, atteste du rejet pur et simple, par la famille universitaire, et de quelle «action responsable !», l’arrêté ministériel dans lequel le département, dirigé par Hadjar, a changé la période des vacances universitaires du premier semestre, initialement prévue à partir du 21 mars, pour être fixée à hier dimanche. Ainsi, les étudiants ont poursuivi leurs sit-in à l’extérieur comme à l’intérieur des campus universitaires, pour exprimer leur ras-le-bol sur la décision de Hadjar mais aussi, comme ils l’ont déjà fait auparavant, relancer leur attachement à la dynamique citoyenne entamée à travers des contestations pacifiques le 22 février dernier. Sur place, les étudiants protestataires scandaient des slogans, par-lesquels ils ont tenu à faire savoir que ledit arrêté ministériel pose problème pour «plusieurs étudiants universitaires qui, normalement, s’apprêtaient à passer les examens de rattrapage cette semaine.»
Conscients des conséquences d’une action hasardeuse, comme cet appel à la désobéissance civile, sur la sécurité et le caractère pacifique du mouvement populaire et citoyen, la famille universitaire s’est montrée attachée au principe de non-violence et à l’expression éduquée. Contactée par nos soins dans la matinée d’hier, une étudiante en sciences de gestion à l’Université d’Alger 3, présente sur place,   a affirmé que «les étudiants se sont opposés à la décision d’arrêt des cours dans les universités et les facultés,» ajoutant que «plusieurs enseignants de l’université précitée ont assuré les cours de TD en cette journée de dimanche.»
Selon nos sources, les étudiants, issus de la faculté de Bab Ezzouar et ceux de la faculté de Médecine de Ben Aknoun, se sont rassemblés dans l’enceinte de ces établissements pour s’opposer à la décision ministérielle. À noter, en ce sens, que ces rassemblements ont été marqués par une forte présence des enseignants universitaires affichant, ainsi, leur opposition à l’arrêté de Hadjar. Une marée humaine d’étudiants et enseignants universitaires de la capitale, à l’exemple de ceux issus de la faculté de Bouzaréah, de la Fac centrale d’Alger et de Ben Aknoun, ainsi, que ceux de la faculté des sciences de l’information et de la communication, a défilé dans les rues menant vers le siège du ministère de l’Enseignement supérieur basé à Ben Aknoun. Une fois arrivé sur les lieux, la famille universitaire a observé un rassemblement afin de protester contre leur « mise en vacance surprise,» a-t-ont pu lire sur une pancarte brandie par un étudiant. S’il y a quelque chose à retenir dans cette levée de bouclier contre Hadjar, elle serait bien la preuve dont a fait montre l’élite universitaire qui s’est distinguée d’une maturité politique sans égale en pareil contexte de manifestation populaire et citoyenne.
Enfin, à souligner que certaines résidences universitaires étaient privées des moyens de transport, communément appelés «les Cous» devant, en temps normal, garantir le déplacement des étudiants vers les établissements de l’enseignement supérieur et assurer le relai entre les résidences universitaires pour les étudiants logés en cités.
Mohamed Amrouni

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