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Fête de l’eau de Toudja (Béjaïa) : des milliers de personnes au rendez-vous

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Des milliers de personnes ont afflué, samedi à Toudja (à 30 km à l’ouest de Bejaia), pour y célébrer et prendre part à la 7e édition de la fête de l’eau. Venus de différents coins du pays, l’occasion y a donné l’opportunité à chacun dans un cadre festif et convivial, de s’abreuver d’eau de la localité, dont la notoriété n’est plus à faire mais aussi de découvrir, ses secrets, son histoire et les projets de mise en valeur qui la concerne. Dans un cadre environnemental naturel et d’une beauté à couper le souffle, l’eau de Toudja est motif d’émerveillement multiple. Il y a la source, localisée au centre de l’agglomération et qui irrigue des chutes, des ravins, des oueds et des champs à n’en pas finir, agrémentant, à chaque coulée, un paysage d’un attrait rare. Il y a ensuite les monuments qui lui sont dédiés depuis l’antiquité et qui persistent à résister, non sans bonheur, aux aléas du temps et aux nuisances des hommes. L’aqueduc romain qui s’y trouve, construit 26 ans avant JC, en est l’attraction la plus en vue. L’ouvrage, mis au point alors pour alimenter la ville de Béjaïa à partir de Toudja sur une distance de quelque 50 km, constitue à ce jour, un défi technique et technologique dont les vestiges témoignent encore de l’ingéniosité du système, basé sur un écoulement gravitationnel auquel, il a fallu adjoindre d’autres ouvrages de reprises, pour le moins étonnant. Sur tout le parcours, l’enchaînement des moulins à eau, de tunnels et autres citernes y sont légion, leur conjonction ayant permis aux soldats romains et à la population de Béjaïa de s’y abreuver à loisir. Depuis 2005, un musée, unique en Afrique y est venu magnifier la carte hydrique locale, forçant la main à la mairie et à la société savante Géhimab de l’université de Béjaïa, de réfléchir aux moyens de valoriser non seulement la ressource intrinsèque, mais de l’intégrer dans un projet de mise en valeur touristique, en mettant sur pied un circuit, et en encourageant les promoteurs à investir dans des projets de tourisme montagneux. Celui-ci est à ses premiers balbutiements, mais d’aucuns gardent espoir quant à sa concrétisation. Le meilleur signe étant l’organisation annuelle de cette fête, qui constitue une occasion « d’imbiber les bouches. » La manifestation, au-delà des visites sur les lieux, repose en effet sur nombre d’animations dont des conférences thématiques, des concours gastronomiques et une foire ouverte aux produits d’artisanat. Pour cette année, les organisateurs se sont singularisés en signant une convention de jumelage avec les gestionnaires du Barrage de Beni-Haroun (Mila) avec comme objectif d’échanger les expériences, et les échanges à la fois touristiques, pédagogiques et scientifiques. Un gala, précédé d’un partage d’un couscous géant y est également prévu.

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